Chapitre 42

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Chris presse ma hanche, paresseusement, alors que nous nous étirons tous les deux.

Je commence tout juste à m'extirper du sommeil mais déjà la chaleur que Chris m'apporte s'envole. Je grogne et me retourne pour ne trouver qu'une place vide. Heureusement, il n'a pas eu le temps d'aller bien loin. Il se tient près de la porte, une main sur la poignée, prêt à me quitter, quand il entend le bruit des draps froissés.

— Je ne voulais pas te réveiller. Ferme les yeux, rendors-toi, tu en as besoin.

Chris a raison, j'en ai besoin. Mais j'ai encore plus besoin de lui. J'ai besoin de me sentir vivante, de chasser l'air froid de la mort autour de moi. 

Je me lève donc pour le rejoindre et pose une paume dominatrice sur son torse.

Pendant un moment, ni lui, ni moi ne parlons. J'appuie simplement mes hanches contre les siennes, sentant son érection contre mon bas ventre. Lentement, je remonte les doigts vers sa clavicule. J'y laisse courir mes ongles, bouche entrouverte, lèvres humides. Il réagit de plus en plus, sans pouvoir me le cacher vu notre proximité.

J'aime le matin.

Il suit mes gestes du regard. Je fais de même quand, enfin, il décide d'agripper ma taille. 

— Ce n'est pas le moment, Syntara... 

— Au contraire. Je crois qu'il n'y a pas de moment plus parfait pour se souvenir qu'on est en vie. 

Puis, je l'embrasse. 

Un gémissement lui échappe et accentue mon sourire. 

Je m'éloigne quelques secondes, faussement hésitante. Mes dents s'accrochent à ma lèvre inférieure et, par plaisir de le voir se tendre encore un peu, je réponds à son gémissement par un soupir lascif.

Puis, décidant qu'on a assez attendu, j'attrape son cou et l'attire à moi. Nos bouches s'entrechoquent, nos langues s'entremêlent, nos souffles se rejoignent. Mes ongles descendent dans son dos, le griffant à travers son tee-shirt. J'aimerais que tous ces tissus disparaissent, que plus rien ne nous sépare. Chris m'a trop manqué, j'ai envie de pleinement le retrouver.

Lui aussi, vu comme il s'empresse de descendre sur ma poitrine une fois celle-ci découverte. Sa langue passe entre mes seins, finit sa course dans mon nombril. Je tressaute, avançant mon bassin vers lui dans l'espoir de le sentir encore plus.

Son rire résonne contre ma peau mais je ne lui laisse pas l'occasion d'être plus expressif que cela. Je tire sur ses cheveux, nos regards se croisent, et, bientôt, une vague de chaleur me submerge. Notamment parce que, du bout des doigts, Chris fait lentement glisser ma culotte le long de mes cuisses.

Il ne me faut pas longtemps pour me mettre à trembler. Son souffle heurte mon intimité à chaque expiration, le bout de sa langue vient titiller la peau délicate de mon entre-jambe. Chris sait parfaitement ce qu'il fait, vu le sourire qu'il arbore en m'entendant gémir. Il ne se fait pas prier pour continuer mais je me mets tout de même à le supplier.

— Plus. Donne-moi plus.

D'un claquement de langue, il semble accepter ce que je réclame. Ses doigts s'enfoncent dans ma peau et, quand je m'attends à ce qu'il me rapproche de lui, me fait faire un pas en arrière.

— Chriiiis !

C'est avec un mouvement de menton qu'il me répond. Menton qui désigne sans la moindre surprise les draps défaits. Je recule jusqu'au lit, attention toujours posée sur Chris. Je ne lui ai même pas tournée le dos. Je veux qu'il me regarde. Qu'il admire mon corps nu pour lui.

Ce qu'il fait quelques secondes, le temps de se débarrasser de ses propres vêtements. Ce qu'il fait, juste avant de me pousser sur le matelas et de s'allonger au-dessus de moi.

Je referme mes jambes autour de ses hanches, mes talons s'enfonçant dans ses fesses. Son torse se presse à mes seins. Mes mains descendent le long de sa colonne vertébrale. Un incendie se déclare dans ma poitrine. Il brûle tout sur son passage, il enflamme mes cuisses et mon ventre. Tout me consume, même mes grognements de plaisir.

Jusqu'à ce qu'il me possède.

Mes dents se referment sur son épaule. J'étouffe mon cri de plaisir dans son cou, tandis qu'il commence lentement à bouger en moi.

— Tu m'as manquée, Syntara...

Entendre mon prénom entre ses lèvres me fait dérailler. D'un coup de hanche, je le renverse. C'est à son tour de masquer sa surprise en se mordant la lèvre. Chris ne doit pas être habitué à perdre le pouvoir mais, avec moi, il doit s'y faire.

Il a essayé de me contrôler. Il a voulu me provoquer. Il ne sait pas ce qu'il a réveillé.

Avec une lenteur excessive, je remue des hanches. Il est si profondément ancré en moi que le moindre mouvement me fait réagir. Mais c'est encore pire pour lui qui, chevauché aussi doucement, ne peut rien faire pour se soulager.

Chris trouve néanmoins le chemin vers ce qu'il aime puisque, quelques secondes après que je l'ai retourné, il se redresse, une main contre mes reins et l'autre en coupe autour de mon sein, pour accélérer les mouvements de son bassin.

Il ne faut pas longtemps, ni à l'un, ni à l'autre, pour atteindre le point culminant. Je gémis à son oreille, accrochée à ses cheveux, poitrine collée à sa gorge, quand il atteint le point de rupture. Mais ce qui me fait, moi, perdre pied, c'est l'entendre murmurer :

— Syntara...

😏😏😏😏😏😏

C'est tout ce que je dirais mdr 

Mémoire PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant