𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟗 : 𝐆𝐀𝐋𝐄𝐍 𝐇𝐀𝐖𝐊

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Charlie

12 heures 36.
Franklin Rd, Nashville.

- Tu es étrangement souriant Luke, gloussa Hawk. Tu me fais peur.

Luke ne put s'empêcher de glousser légèrement. Il posa ses bras musclés sur la rambarde, laissant ses doigts effleurer le bois. Son corps se pencha légèrement en arrière, affichant une posture décontractée et pleine d'assurance.

- Tu me connais pourtant, murmura-t-il d'une voix douce et grave.

Hawk se redressa légèrement.

- Oui, mais c'est justement pour ça que ça me fait peur, rétorqua Hawk.

Luke esquissa un sourire, un sourire qui aurait pu paraître chaleureux à un étranger, mais Hawk savait.

- Mon sourire est justement là pour te mettre à l'aise.

- Qu'est-ce que tu me veux ? reprit Hawk, sa voix plus sérieuse, presque tranchante.

- Un petit service, comme à la bonne époque, répondit simplement Luke.

- La bonne époque, hein ? répliqua Hawk, un sourire amer se dessinant sur ses lèvres. L'époque où tu m'as entraîné dans des situations impossibles, où j'ai dû vendre mon âme à maintes reprises pour nous sortir indemne ?

Luke haussa les épaules, une expression d'innocence feinte sur son visage.

- J'ai raccroché. C'est terminé tout ça.

Luke, imperturbable, haussa les épaules, un sourire narquois flottant sur ses lèvres. Il me jeta un regard ambigu, qui voulait à la fois tout dire et rien à la fois.

- Je sais. Je sais. Mais tu as juste à rentrer, foutre un peu le bordel et ressortir. Rien de bien méchant, répondit-il avec un ton décontracté, presque nonchalant. Tu ne trouves pas que ça vaut le coup ?

- Non.

J'ai failli éclater de rire. Ce Hawk était au moins honnête. Mais Luke ne s'arrêtait pas là.

- Même pour faire sortir JJ de prison ?

Les yeux verts de Galen se remplirent d'une lueur de désir, captivé par l'instant. Puis son regard se fixa sur la cigarette, attiré par la fumée qui s'en échappait délicatement.

Avec lenteur, il porta la cigarette à ses lèvres, les effleurant avec sensualité, puis il inhala profondément, savourant chaque bouffée de cette échappatoire éphémère.

Quel gâchis de pourrir sa vie de cette manière, pensais-je, alors que je me redressais sur le canapé pour mieux observer la scène.

- Rien de compliqué... Tu entres, tu fais un peu de grabuge, tu ressors. Juste assez pour détourner l'attention. Ensuite, je m'occupe du reste. Plutôt simple pour le meilleur tueur à gages de Lafter, non ?

- Était, corrigea Galen. Je ne suis plus tueur à gages.

- On ne quitte jamais vraiment ce monde, Hawk, répondit-il finalement, son ton se faisant plus sérieux. Tu veux quoi en plus alors ?

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant