𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏 : 𝐁𝐈𝐄𝐍𝐕𝐄𝐍𝐔𝐄 𝐀 𝐋𝐀 𝐂𝐈𝐀

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Charlie

2 ans plus tôt...
6 heures 30.
Base militaire.

Il faisait tournoyer son couteau devant moi, l'éclat de la lame captant la lumière de la salle d'entraînement.

Chaque mouvement était calculé pour me terrifier, mais je m'obligeai à adopter une posture de défense.

Je pivotai sur mes appuis, m'écartant sans même tenter de parer le premier coup, consciente que ma survie dépendait de ma réactivité.

J'esquivai le deuxième coup avec agilité, puis le troisième.

Le quatrième, cependant, me projeta violemment en arrière, me coupant le souffle et envoyant une onde de douleur à travers ma cage thoracique.

Je fermai les yeux un instant, tentant de reprendre mon souffle.

- Je t'ai fait mal ? demanda Haustin, tendant la main pour m'aider.

Son ton semblait presque sincère, mais je répliquai sèchement :

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Je repoussai sa main et me relevai sans aide, ma détermination ravivée par la douleur.

Prenant une profonde inspiration, je resserrai ma prise sur la poignée de mon arme.

Je me plantai devant lui, les muscles tendus et l'esprit alerte, prête à affronter son prochain assaut.

Haustin attaqua de nouveau, chaque mouvement rapide et précis.

Je parvins à esquiver ses attaques, mais la fatigue commençait à s'installer.

Le souffle court, je posai un genou à terre, la peur de ne pas être à la hauteur menaçant de me submerger.

Pourtant, je savais que je devais rester concentrée et garder mon sang-froid.

À quelques mètres, l'examinateur, celui qui déciderait si j'étais prête pour une mission, se leva d'un bond.

Il ne vint pas vers nous et ne demanda pas d'arrêter. S

on regard fixé sur nous révélait une curiosité impatiente, comme s'il attendait de voir jusqu'où je pourrais aller.

La sueur perlait sur mon front, mes muscles brûlaient, mais je refusai d'abandonner.

Haustin s'approcha de nouveau, prêt à attaquer.

Cette fois, je décidai de prendre les devants.

Je me relevai rapidement, feignant une faiblesse pour le tromper.

Lorsqu'il lança sa jambe pour m'asséner un coup, je vis une ouverture dans sa garde, je la bloquai avec précision.

Profitant de l'ouverture, je bondis sur lui avec une rapidité étonnante et le plaquai brutalement au sol.

Mais il finit par reculer légèrement, essoufflé, un sourire en coin.

- Pas mal, Charlie. Pas mal du tout.

Son attitude me provoqua, et j'attaquai avec encore plus de détermination.

Nos lames s'entrechoquèrent dans un bruit métallique, crépitant dans l'air tendu de la salle.

Il bloqua ma première série de coups avec une aisance déconcertante, ses mâchoires serrées sous l'effort.

Ma lame trancha son t-shirt et lui entailla la lèvre, une fine ligne de sang marquant son visage.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant