𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟐 : 𝐕𝐈𝐕𝐑𝐄 𝐀𝐔𝐓𝐑𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓

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Charlie

2 heures 00.
Franklin Rd, Nashville.

Étonnamment, tout le monde a joué le jeu avec enthousiasme. À leur manière, chacun avait contribué à transformer la soirée en quelque chose d'inoubliable. 

Marina et Qetsiyah avaient métamorphosé le salon en un véritable restaurant, une transformation étonnante qui mêlait élégance et confort. Les meubles avaient été déplacés pour faire place à une petite salle à manger improvisée.

Une grande table en bois, soigneusement dressée avec des nappes blanches et des serviettes en tissu, trônait au centre de la pièce.

Des bougies allumées et des centres de table fleuris ajoutaient une touche romantique à l'ensemble. Les murs, habituellement nus, étaient ornés de guirlandes lumineuses qui diffusaient une lumière douce et chaleureuse.

Ellie et Luke, arborant des tabliers s'étaient métamorphosés en serveurs pour la soirée. Leur sourire suggérant qu'ils prenaient un plaisir évident à jouer ces rôles. 

Tobias, de son côté, s’était transformé en chef cuisinier. Sa station était située dans un coin de la pièce, où il avait aménagé une petite cuisine temporaire. 

Je me réjouissais à l’avance de la tournure des événements, me sentant prête à profiter de cette soirée particulière.

Quant à moi, j'avais pris le temps de me préparer comme jamais auparavant. La soirée m’offrait l'occasion de sortir de ma zone de confort et de faire une entrée remarquée.

Ma coiffure avait été minutieusement élaborée : mes cheveux, soigneusement ondulés, cascadaient en boucles volumineuses, agrémentée de quelques épingles décoratives scintillantes jusqu’au bas du dos.

Et le maquillage était à la fois audacieux et raffiné. Ma robe, la pièce maîtresse de ma tenue, était une création élégante en satin noir. Elle épousait parfaitement ma silhouette, avec un décolleté en V flatteur. 

En me regardant dans le miroir avant de descendre, je ne pouvais m’empêcher de sourire en voyant le résultat. 

En bas de l'escalier, Conrad se tenait, impeccablement vêtu pour l'occasion. Son smoking noir, parfaitement ajusté, mettait en valeur sa silhouette avec beaucoup élégance. Les détails étaient soignés : noeud papillon, boutons de manchette et une petite pochette en satin.

Il avait opté pour un style sans casquette ce soir-là, laissant ses cheveux soigneusement coiffés en arrière. Il se tenait là, les épaules droites et le regard droit, affichant un sourire à la fois confiant et amusé.

Dans sa main, il tenait un bouquet de roses. Mais ce n'était pas un bouquet ordinaire. Un coup d'œil plus attentif révélait que les roses étaient en plastique, un détail que je reconnaissais immédiatement. Je savais d’où elles provenaient : elles étaient issues de la décoration de sa chambre.

Malgré leur faux statut, Conrad les tenait avec une certaine fierté, comme s'il avait choisi le bouquet avec soin pour l'occasion. Lorsque je le vis, je ne pus réprimer un rire discret. 

À la dernière marche, Conrad se pencha légèrement en avant, attrapant ma main avec douceur. Il me tendit le bouquet de roses en plastique, son sourire illuminant son visage. 

Je pris le bouquet avec l'autre main, le sentis légèrement, et un rire étouffé menaça d'échapper. Je tentai désespérément de garder mon sérieux.

– Alors, qu’en penses-tu ? 

– Eh bien, disons que le choix des fleurs est... audacieux, répondis-je avec un sourire en coin. Tout comme cet endroit, vous venez souvent ici ?

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant