𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎 : 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐍𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐌𝐄𝐔𝐑𝐓𝐑𝐈𝐄𝐑𝐄𝐒

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𝚃𝚆 : 𝚂𝙲𝙴𝙽𝙴 𝙲𝙷𝙾𝚀𝚄𝙰𝙽𝚃𝙴

Charlie

00 heure 34.
Inglewood, Nashville.

J'étais de nouveau au bord de la route, les bras croisés et les jambes tremblantes, regardant les deux voitures se positionner sur la ligne de départ.

La tension était palpable dans l'air, une pression presque tangible qui pesait sur nous tous. Les moteurs grondaient comme des bêtes en colère, prêts à se libérer.

Luke avait pris la place de Marina au volant de sa voiture, tandis que à côté de moi, Marina se tenait droite, le visage sans expression, mais son corps impassible trahissait une nervosité intérieure.

Ses mains étaient serrées en poings, ses articulations blanchies par la force de sa prise, comme si elle luttait contre un torrent d'émotions. Et la question que je redoutais le plus franchit mes lèvres avant que je ne puisse la retenir.

– Et si, il perd ? 

Marina tourna lentement la tête vers moi.

– Il ne perdra pas, répondit-elle.

– Tu n’as pas répondu à ma question.

Mon regard cherchait désespérément une lueur de certitude dans le sien.

– Il. Ne. Perdra. Pas, répéta-t-elle en me regardant droit dans les yeux, insistant sur chacun des mots.

Je passai une main tremblante dans mes cheveux, soupirant profondément avant de reporter mon regard sur les deux voitures alignées sur la ligne de départ. Comment pouvait-elle être aussi sûre de ce qu’elle avançait ?

Je me mordis la lèvre inférieure, sentant le goût métallique du sang, et pris ma tête entre mes mains tremblantes.

J’essayai de fermer les yeux quelques instants pour tenter de me calmer, mais les images de ce qui pourrait mal tourner continuaient de danser derrière mes paupières.

Les moteurs commencèrent à rugir, un son guttural et puissant qui fit vibrer l'air autour de nous.

Mon cœur s’emballa, ses battements si forts que j'avais l'impression qu'ils allaient exploser hors de ma poitrine. Tandis que les spectateurs autour de nous hurlaient et sifflaient

La starter se positionna de nouveau au milieu de la route, un bras levé, le drapeau dans l'autre. Le silence tomba brusquement sur la foule massée autour d'elle, chaque spectateur retenant son souffle.

Elle attendit quelques instants, scrutant la foule avec une intensité mesurée, avant d’abaisser brusquement le drapeau.

Les pilotes appuyèrent sur l'accélérateur, tandis que les moteurs rugissaient comme des bêtes sauvages libérées de leurs chaînes.

Les voitures s'élancèrent, laissant derrière elles une traînée de poussière qui s'éleva en un nuage épais, rendant l'air difficile à respirer.

Les bolides passèrent devant nous à une vitesse vertigineuse, soulevant nos cheveux dans les airs et fouettant nos visages avec la violence de leur passage.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant