𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟗 : 𝐋𝐀 𝐒𝐈𝐄𝐍𝐍𝐄

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Charlie

00 heures 34.
Nashville.

Les larmes me montaient aux yeux alors que j’échangeais un regard avec Luke. Ses lèvres pincées et ses yeux sombres disaient clairement : "Je t'avais prévenu." Et moi, j’avais fait qu’à ma tête, préférant faire confiance à Elias plutôt qu’à Luke.

Celui-ci leva son arme avec une détermination froide, ses yeux fixés sur Elias.

– T’es qu’un enfoiré.

Elias ricana, sortant son propre pistolet, pointant l’arme vers nous. Ses yeux brillaient d'un éclat cruel, savourant chaque seconde de notre impuissance.

– Vous êtes tellement prévisibles. C’était presque trop facile, se moqua-t-il, un sourire narquois aux lèvres.

Luke serra les dents, ses doigts crispés autour de son arme. Sa mâchoire se contracta alors qu’il luttait pour contenir sa rage.

–  J’espère que tu as savouré, Elias. Parce que c’était la dernière fois.

– Oh, tu crois ? 

Elias se tourna vers l'un des hommes, qui lui tendit une boîte en métal. Il l'ouvrit avec soin, ses yeux scintillant d'une lueur d'excitation alors qu'il découvrait le contenu.

Un sourire étira ses lèvres en voyant ce qui s'y trouvait. Il posa la boîte sur une table proche, l’ouvrant lentement pour révéler des liasses d'argent soigneusement emballées. 

– Vous saviez que vous valiez un paquet de fric ? demanda Elias, ses yeux glissant sur chacun de nous avec une froideur dédaigneuse.

Il semblait presque s’amuser de la situation, comme s'il savourait chaque moment de notre désespoir. Sa main effleura les billets avec un plaisir manifeste, comme s'il les caressait presque pour en apprécier la texture.

Il referma la boîte, le cliquetis métallique se fit entendre, marquant la fin de cette démonstration de pouvoir. 

– Allez, à plus ! On se revoit au prochain repas de famille ! lança Elias, un sourire narquois sur les lèvres, tandis qu'il s'éloignait avec la mallette pleine d'argent serrée contre lui. 

Luke, sans la moindre hésitation, balança son arme au sol avec un bruit sec qui résonna dans le hangar. Il s'agenouilla immédiatement, plaçant ses mains derrière sa tête.

– Luke… qu'est-ce que tu fais ? 

– Fais comme moi, murmura-t-il. Ne résiste pas.

Je le regardai, l’esprit embrouillé par la confusion et la peur. Le contraste entre le calme relatif de la scène et la gravité de la situation me semblait presque irréel.

Les hommes de Vito se rapprochaient, leurs regards impitoyables scrutant notre moindre mouvement. 

Je finis par me résigner et m’agenouiller à côté de Luke, suivant ses instructions. Mes mains trouvèrent instinctivement leur place derrière ma tête, la position inconfortable faisant monter la sueur à ma tempe.

Luke resta silencieux, ses traits tendus mais résolus. Il savait que résister aurait été futile et que la seule option était de suivre le mouvement pour éviter d’aggraver la situation. 

Un des hommes de Vito nous fit un signe de tête en direction de la petite pièce. C’était une sorte de débarras, étroit et à peine éclairé. 

– Allez, entrez.

Je lançai un dernier regard à Luke avant d’avancer à contrecœur. Nous pénétrâmes dans la pièce, l’air y était oppressant, lourd de poussière et de désespoir.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 01 ⏰

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