𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏 : 𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐍𝐃𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍

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Charlie

3 ans plus tôt.
Maud St NW, Washington.

Je m’étais réfugiée sur mon lit, enfoncée dans un cocon de draps, entourée de mes coussins.

Mon casque, branché sur mon téléphone, diffusait la dernière chanson de Shawn Mendes, enveloppant mes pensées d’une mélodie apaisante.

Mon lapin, blotti contre moi, somnolait paisiblement, profitant de l’un de ses rares moments de calme. 

De ma fenêtre, j’apercevais mes voisins, encore une fois en pleine dispute, gesticulant vigoureusement.

Peut-être s’agissaient-ils cette fois-ci de la couleur de leur porte ou de leur nouvelle voiture.

Des problèmes de riches, pensais-je.

Au rez-de-chaussée, mes parents se disputaient encore, leurs voix montant par intermittence jusqu’à ma chambre.

C’était l’une des raisons pour lesquelles j’avais mis de la musique.

Les paroles de Shawn Mendes ne suffisaient pas à étouffer complètement le bruit, mais cela créait une barrière sonore.

Je me laissais bercer par la chanson, essayant de me détacher du tumulte environnant, appréciant la chaleur réconfortante de mon lapin contre moi. 

Mais, mon moment de tranquillité fut brusquement interrompu par le grondement d'un moteur de voiture.

Intriguée, je me précipitai à la fenêtre et aperçus un homme en costume sombre qui se dirigeait vers notre porte d'entrée.

Son allure sérieuse et pressée éveilla en moi une vague d'inquiétude.

Qui pouvait-il bien être ?

Une angoisse inhabituelle commença à envahir mon esprit.

Je coupai la musique et tendis l'oreille.

La porte d'entrée s'ouvrit, mais je n'eus pas le courage de descendre voir ce qui se passait.

Peut-être s'agissait-il simplement d'une visite professionnelle pour ma mère, qui recevait souvent des collègues de travail à la maison.

Les minutes s'écoulèrent, marquées par les éclats de voix de mes parents, dont les disputes semblaient s'amplifier.

Je plaignais silencieusement l'homme en costume, contraint d'assister à ce triste spectacle.

Puis, soudain, la voix de mon père résonna, m'appelant depuis le rez-de-chaussée.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine tandis que je descendais les escaliers.

En atteignant le milieu de l'escalier, je vis ma mère assise sur le canapé, les yeux rouges et gonflés de larmes.

Une multitude de questions tourbillonnaient dans mon esprit, alimentant mes pires craintes.

Mon père se tenait debout, les bras croisés, aux côtés de l'homme en costume.

– Qu’est-ce qu’il se passe ? 

Mon père me fit signe de descendre et de les rejoindre.

J'obéis, le cœur battant à tout rompre. 

– Charlie, je te présente Haustin Grey de la CIA, commença-t-il, jetant un regard lourd de significations vers ma mère. 

Il marqua une courte pause, comme s'il hésitait à poursuivre, puis reprit d'une voix plus ferme.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant