WORST NIGHTMARE I

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑 : 𝐅𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐂𝐔𝐋𝐈𝐄𝐑𝐄

Charlie

10 heures 35.
Salle 02, Université de Lindenwood.

- Au cours de notre session, nous plongerons dans le domaine fascinant de la criminologie, annonça l'enseignante d'une voix forte et assurée qui domina instantanément la salle de classe.

Sa voix, marquée par la confiance, résonnait dans l'espace avec une autorité naturelle, captivant instantanément l'attention de chacun.

Sa posture, impeccablement droite et maîtresse de son domaine, contribuait à renforcer cette aura imposante qui émanait d'elle.

Elle poursuivit :

- Nous explorerons en détail les divers types de crimes et de criminels, étudierons les différentes peines prévues par la loi, ainsi que les lois elles-mêmes et leur application. Notre parcours nous conduira également à examiner les mécanismes de réinsertion sociale des délinquants, complétant ainsi une approche du système judiciaire.

Lorsqu'elle nous regardait, c'était avec un mélange de bienveillance et d'attente, comme si elle savait que chacun de nous était capable de répondre à ses attentes.

- Certains d'entre vous pourraient éventuellement embrasser des carrières en tant qu'assistants de justice, délégués au procureur, voire profiler.

Elle marqua une pause pour scruter son cahier.

- Mademoiselle Henderson ?

Je relevai la tête, surprise alors que je m'étais plongée dans un dessin sur mon cahier.

Son regard était posé sur moi.

- Qui fait appel à un profiler pendant une enquête ?

Je fus tirée de ma rêverie et répondis rapidement :

- C'est principalement le FBI.

Ma voix résonnait avec une assurance teintée de fierté, consciente de la justesse de ma réponse.

Un léger sourire étira les lèvres de l'enseignante.

- Exactement, Mademoiselle Henderson.

Un léger mouvement affirmatif de la part de l'enseignante indiqua qu'elle reconnaissait ma réponse.

- Très bien, dit-elle, son attention maintenant pleinement captivée par la matière à venir. Commençons par explorer notre premier thème.

Elle entama la séance en écrivant avec assurance le premier thème sur le tableau, tracé après tracé.

Dans notre salle de classe, nous formions un groupe d'une trentaine d'élèves.

Thomas m'avait confié en toute assurance que d'ici quelques mois, il ne resterait plus grand monde.

Nous avions délibérément choisi de nous installer côte à côte, tout au fond de la classe, pour, comme il l'avait si bien dit, "qu'il puisse faire ses siestes tranquillement."

En effet, vingt minutes à peine après le début du cours, Thomas avait déjà sombré.

Pendant ce temps, je me concentrais pleinement sur le cours, absorbée par les explications de l'enseignante.

Les questions fusaient, et à chaque interrogation, je levais la main, déterminée à fournir la réponse correcte.

Un silence momentané régnait dans la classe chaque fois que je participais, les regards convergés vers moi.

Cette mise en lumière constante devenait embarrassante, mais à chaque nouvelle question, je me retrouvais plongée dans cet instant, presque comme si c'était mon moment.