𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟖 : 𝐁𝐀𝐊𝐄𝐑

107 5 0
                                    

𝚃𝚆 : 𝚂𝙲𝙴𝙽𝙴 𝙲𝙷𝙾𝚀𝚄𝙰𝙽𝚃𝙴 ( 𝚅𝙸𝙾𝙻 )

Charlie

7 ans plus tôt… 
21 heures 43. 
Maud St NW, Washington.

À l'aube de mes treize ans, l'âge où la curiosité danse avec la candeur. J'étais une adolescente empreinte de cette combinaison délicate.

Un souvenir persiste, gravé dans les replis de ma mémoire, celui d'un jour où j'ai ouvert la porte à l'imprudence : celui où Seth Baker pénétra chez moi, alors que nous étions seuls.

À l'époque, l'idée m'apparaissait comme une aventure pleine d'excitation, une escapade clandestine dont mes parents demeureraient à jamais ignorants.

Cependant, avec le recul du temps, les contours flous de l'innocence laissent place à une réalisation douloureuse : l'ampleur de ma faute. Je réalisais maintenant l’énorme bêtise que j’ai commise.

– Ils reviennent à quelle heure tes parents ? me demanda Seth alors que je cherchais mes clefs. 

– Pas avant 23 heures. 

Mes doigts tremblaient légèrement alors que je sortais les clés de ma poche, ressentant une certaine nervosité. Le trousseau entre mes mains, je cherchais la bonne clé.

Après un instant d'hésitation, mes doigts se refermèrent sur la bonne, que j'insérai dans le verrou. Un petit clic résonna, et la porte s'ouvrit. 

La lumière chaleureuse du salon inonda la pièce, révélant Seth qui se tenait là, son visage éclairé par un large sourire contagieux.

Refermant la porte derrière lui, je l'observai doucement s'avancer dans la pièce, son regard explorant pour la première fois ou je vivais.

Finalement, il s'approcha du piano, ses doigts effleurant délicatement les touches.

– Je savais pas que quelqu’un de ta famille jouait du piano. 

– C’est juste de la déco, lançais-je, avec une pointe d’indifférence.  

Quelle genre de famille aurait un piano à queue dans son salon simplement comme élément décoratif ? Seth écarquilla les yeux, mais préféra ne rien ajouter.

À ce moment-là, je ne savais pas ce qui se tramait dans l'esprit de Seth, mais il n'en laissait rien paraître. 

Il s'installa dans le canapé, me regardant avant de sourire. J'étais follement amoureuse de lui, mes joues ont simplement rougit sous son regard.

– Tu veux faire quelque chose ?

– Tu avais prévu un truc ? riposta-t-il, aussitôt.

– Un film. 

Il a hoché la tête, semblant un peu déçu, comme si la réponse que je venais de lui donner ne correspondait pas à ses attentes.

Je me suis dirigée vers le placard à DVD, où une collection de films que j'aimais était soigneusement rangée. Je me suis plongée dans la tâche de choisir quelques films qui pourraient susciter son intérêt.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant