𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟎 : 𝐄𝐓𝐀𝐔 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐏𝐄𝐑𝐃𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍

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Charlie

14 heures 50.
Franklin Rd, Nashville. 

Luke sortit du bureau d'un pas déterminé, chaque pas résonnant lourdement dans le couloir silencieux. Sa silhouette se détacha brièvement sous la lumière avant de disparaître dans l'ombre.

Quelques secondes plus tard, le bruit distinct des marches en bois se fit entendre, signifiant qu'il descendait les escaliers. 

Conrad, se tenant toujours à proximité, me fit un subtil mouvement de tête. Son regard me fit comprendre qu'il fallait que je le suive.

Nous quittâmes le bureau ensemble, moi me dirigeant instinctivement vers ma chambre, mais un sentiment d'inquiétude me retenait.

Conrad, lui, s'installa en haut des escaliers, ses yeux scrutant attentivement chaque mouvement en contrebas. Il me lança un regard du coin de l'œil.

D'un geste invitant, il tapota la place à côté de lui avec sa main. Hésitant un instant, je le rejoignis et m'assis à ses côtés. 

– Qu'est-ce qui se passe ? murmurais-je doucement.

Conrad tourna la tête vers moi et prit une profonde inspiration avant de répondre :

– Il n'y a que la mère de Luke qui frappe à la porte de cette manière.

– Alors... pourquoi il nous a demandé d'aller dans nos chambres ? 

Je vis Conrad déglutir.

– Au cas où elle ne serait pas venue seule, répondit-il, d’une voix à peine audible.

Ces paroles eurent l'effet d'un coup de poing dans mon estomac. Mon cœur manqua un battement alors que l'angoisse m'envahissait. La possibilité que le père de Luke soit présent ajoutait une nouvelle dimension à la situation.

– Tu penses… qu'il est capable de lui faire du mal, même ici ? 

Conrad ferma les yeux un instant, comme pour chasser une vision désagréable, avant de répondre :

– Il est capable de tout, si c’est pour que Luke lui obéisse.  

– Tout ? répétais-je, à mi-voix, comme si dire ce mot à haute voix pouvait en atténuer la portée. 

– Même s’en prendre à nous… 

Luke ouvrit doucement la porte, révélant une femme qui se tenait sur le seuil. À mes côtés, Conrad se détendit instantanément, laissant échapper un soupir de soulagement comme une brise qui chasse les nuages.

Mes yeux étaient irrésistiblement attirés par cette femme, comme un papillon vers la lumière, incapables de se détourner. Elle était d'une beauté saisissante.

– Bonjour maman.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, témoin de l’émotion qui me submergeait en entendant Luke prononcer ce mot pour la première fois.

La femme, avec ses longs cheveux bruns ondulés qui encadraient son visage d’une douceur, portait une élégante robe noire qui semblait flotter autour d'elle, soulignant chaque mouvement avec une certaine grâce.

Son regard bienveillant se posa sur Luke, et un échange de sourires complices illumina leurs visages.

Sans la moindre hésitation, ils se précipitèrent l’un vers l’autre, leurs bras s’entrelacèrent dans une étreinte pleine de chaleur et de réconfort. Je les observai, touchée par la tendresse et l'affection évidente qu’ils se portaient mutuellement.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant