𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓 : 𝐀𝐓𝐇𝐄𝐍𝐀

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Charlie

19 heures 45. 
Université de Lindenwood, Saint-Charles.  

– On part bientôt Charlie. Tu as fini ? Les garçons sont en train de nous attendre.

– J’ai bientôt fini, laisse moi… quelques secondes. Mentais-je, confrontais à mon reflet dans le miroir de la salle de bain, encore nue. 

Ma main tremblait légèrement alors que je sortais la robe que je réservais pour tous ces rallyes maudits.

Son tissu semblait me juger, me rappelant à quel point je la détestais. 

– Charlie, tu veux de l’aide ? Demanda Romy derrière la porte de la salle de bain. 

Je m'empressai d'enfiler une serviette, laissant la chaleur douce envelopper ma peau fraîche, et j'ouvris la porte de la salle de bain.

Romy m'accueillit avec un sourire amical, mais ses yeux pétillants trahissaient son interrogation silencieuse : "Pourquoi es-tu encore nue ?"

Je lui adressai un sourire gêné, me tenant bien la serviette pour maintenir un semblant de dignité.

– Je te l'ai déjà dit... Tu n'as pas envie de venir, tu ne viens pas.

– Je veux t'accompagner, répliquai-je aussitôt.

– Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Romy d'une voix douce.

Je lui montrai la robe d'un geste désinvolte.

Elle arqua un sourcil, semblant me demander silencieusement ce qui n'allait pas.

– Elle est horrible, lâchai-je simplement, déconcertée par sa réaction.

Elle éclata de rire, puis, prenant la robe entre ses mains, elle l'examina sous tous les angles.

– Je la trouve très jolie, moi. En plus, ça fait ressortir tes yeux bleus.

Je lui adressai un regard qui trahissait mes doutes et mon manque de conviction.

Elle soupira, semblant comprendre ma réticence, avant de reposer la robe sur le rebord du lavabo.

Puis, sans un mot de plus, elle quitta la chambre en courant. Je restai là, perplexe, me demandant ce qu'elle pouvait bien avoir derrière la tête. 

Quelques minutes plus tard, elle réapparut, les bras chargés de robes de différentes couleurs et styles.

Son sourire malicieux ne laissait aucun doute sur ses intentions, et bien que je n'en fusse pas totalement convaincue, une part de moi se sentit reconnaissante pour son geste.

Romy déposa les robes sur mon lit. 

– Il y en a forcément une qui te plaît dans le lot, dit-elle avec optimisme.

Je pris une des robes dans mes mains, laissant mes doigts glisser sur le tissu avec hésitation. 

– Non, pas forcément.

Un froncement de sourcils exprimant une légère exaspération se dessina sur le visage de Romy.

– Regarde, celle-ci mettra en valeur ta silhouette, et celle-là a une couleur qui ira parfaitement avec tes yeux.

Je la regardai, puis observai les robes disposées sur mon lit.

Peut-être qu'elle avait raison.

Je m'assis et commençai à examiner chaque robe avec un peu plus d'attention, laissant l'espoir naître timidement dans mon esprit.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant