𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟒 : 𝐅𝐄𝐔 𝐃𝐄 𝐑𝐄𝐏𝐑𝐄𝐒𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄𝐒

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Charlie

5 heures 02.
Franklin Rd, Nashville.

Mes poumons semblaient se contracter douloureusement, m'empêchant de respirer. Une quinte de toux brutale secoua mon corps affaibli, chaque spasme m'arrachant un peu plus d'énergie.

L'air me manquait cruellement, comme si une main invisible écrasait ma poitrine. Je me sentais englouti par l'horreur, persuadé que je faisais encore un cauchemar sans fin.

Pourtant, la douleur de chaque toux, la chaleur cuisante qui m'envahissait, tout cela était bien trop réel. 

Soudain, la réalité me percuta violemment. Je me réveillai en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Pris de panique, je me levai précipitamment, les jambes tremblantes sous l'adrénaline qui m'inondait.

L'air était imprégné d'une chaleur suffocante et d'une odeur âcre de fumée. Les flammes dansaient avec une fureur dévorante, engloutissant la maison de toutes parts.

Leurs crépitements sinistres résonnaient dans l'air, et la fumée noire s'épaississait, rendant la visibilité presque impossible. Les murs rougeoyaient sous l'assaut des flammes, et les fenêtres éclataient comme des détonations sous la chaleur. 

Je m'empressai d'enrouler le col de mon t-shirt autour de mon nez et tentai de reprendre mon souffle.

Mes pieds nus brûlaient au contact du sol incandescent alors que je me dirigeais à tâtons vers la porte, priant pour qu'elle ne soit pas bloquée. 

Je poussai la porte d'une main tremblante et fus frappé par le spectacle dévastateur qui s'offrit à moi. Le couloir était un enfer en flammes, les meubles réduits en cendres, les murs noircis par la suie.

Les flammes léchaient les plafonds, créant un tunnel de feu qui semblait vouloir m'engloutir.

– Conrad ! Luke ! criai-je dans le couloir.

Je ne pouvais avancer davantage, car le feu avait dévoré la maison avec une voracité insatiable. Mes cris étaient ma seule issue, un appel désespéré à l'aide.

Mes poumons brûlaient de douleur, remplis de poussière et de fumée suffocante. L'intérieur de ma bouche était râpeux et sec, comme du papier de verre. Ma langue, assoiffée, cherchait désespérément un peu d'humidité.

Paniqué, je cherchais frénétiquement une issue, mais chaque recoin était englouti par les flammes voraces. La chaleur devenait insupportable, brûlant ma peau et faisant fondre mes espoirs. 

– LUKE !

Mon cri déchirant s'éleva dans la nuit embrasée, mais il semblait englouti par les flammes. Aucune réponse ne résonnait dans le crépitement sinistre du feu.

Une angoisse glaciale serpentait dans mes veines alors que je m'époumonais encore. Il fallait me rendre à l'évidence : ils étaient soit tous morts, soit tous sourds.

Le regard perdu dans l'enfer qui se déchaînait, je me demandais si mon cri désespéré avait atteint ne serait-ce qu'une oreille.

Je revins précipitamment dans la chambre, submergée par la panique qui dévorait chaque parcelle de ma raison. Dans cet état d'urgence, une pensée claire émergea au milieu du chaos : la fenêtre.

Mes yeux cherchèrent frénétiquement une issue, et la fenêtre se présenta comme un espoir fragile. La poignée de la fenêtre brûlait sous mes doigts, mais je l'ouvris précipitamment, révélant un tourbillon de chaleur et de fumée.

L'air était saturé de l'odeur acerbe des flammes voraces qui dévoraient chaque parcelle de la maison.

M'asseyant sur le rebord de la fenêtre, mes pieds suspendus dans le vide, je fus confrontée à la réalité glaciale de la situation.

WORST NIGHTMARE I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant