WORST NIGHTMARE I

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟒 : 𝐒𝐎𝐔𝐅𝐅𝐋𝐄 𝐄𝐏𝐇𝐄𝐌𝐄𝐑𝐄

Charlie

2 heure 56.
Franklin Rd, Nashville.

- Mais bordel ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! hurla Luke, cherchant désespérément des réponses dans le chaos ambiant.

- Tu crois que c'est le moment de discuter, là ?

- Allez, reste avec nous, mon pote, murmura Tobias d'une voix tremblante.

- Allez-y doucement !

Je me retrouvai inconsciemment entraînée à l'intérieur de la maison, mon corps tremblant de tous ses membres, mes poumons me brûlant, mon cœur battant à la vitesse de la foudre frappant le sol.

Tobias et Adama portaient Andréa à l'intérieur avec précaution, tandis que Misha pressait ses mains ensanglantées sur la blessure d'Andréa pour tenter de stopper l'hémorragie.

Marina se précipita pour pousser les chaises de la table de salle à manger, créant un espace dégagé. Juste derrière, Qetsiyah étendit un drap blanc sur la table, préparant une table d'opération improvisée.

- Conrad, va me chercher mon matériel dans ma chambre ! Posez-le doucement, et Misha, garde bien tes mains en place ! ordonna Qetsiyah avec une autorité calme.

La chemise d'Andréa était complètement maculée d'un rouge vif, une tache qui me terrifiait au plus haut point.

Je me sentais complètement désemparée, ne sachant pas quoi faire pour l'aider. Je me contentais d'être une simple spectatrice, impuissante face à la situation qui se déroulait devant mes yeux.

- Misha, serre encore plus fort, il perd trop de sang

Les deux frères, Tobias et Adama, obéirent immédiatement aux instructions de Qetsiyah. Avec précaution, ils déposèrent le corps d'Andréa sur la table, faisant attention à ne pas aggraver sa blessure.

Un gémissement de douleur s'échappa des lèvres d'Andréa, audible même à l'autre bout de la salle. La souffrance qu'il endurait me transperçait le cœur.

Adama, les mains couvertes de sang, contemplait longuement cette vision d'horreur. Sa cage thoracique se soulevait rapidement sous l'effet du stress et de la panique.

Tobias s'approcha doucement de lui, posant délicatement ses mains sur les siennes pour lui épargner cette vision insoutenable. Il plongea ses yeux dans ceux de son frère, cherchant à le rassurer.

- Je suis là ! Je suis là !

Conrad arriva en trombe dans la pièce, la mallette serrée dans ses mains tremblantes. Il la déposa précipitamment sur le meuble juste derrière la table, veillant à ne pas la faire tomber.

Pendant ce temps, Qetsiyah restait calme et concentrée, comme toujours. Elle sortait avec assurance tout son matériel, préparant méthodiquement chaque instrument nécessaire pour l'intervention. Son sang-froid était impressionnant.

- Siyah ! Qu'est-ce que je dois faire ?!

- Tu continues de garder tes mains en place, répondit Qetsiyah. Laisse-moi le temps de réfléchir.