Le tiroir

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Camille : Allez entre. Et t'as intérêt à bien les soulager.

Je suis dans le couloir de sa maison. On monte ensemble les escaliers dans un silence pesant. Mais je m'arrête car j'aperçois une petite tête dépassée de la chambre voisine à celle de Camille. Jeune, brune, lunettes et aux yeux gris vert.

Camille : Retourne dans ta chambre Léa. Il vient juste m'aider pour des cours.

Léa : Salut...

Sa sœur me fait un signe de la main à travers la porte. Je lui en fais un en retour. C'est une bonne chose de savoir qu'elle est là. Camille ne pourra certainement pas donner des ordres ou faire trop de bruits si sa sœur est juste à côté.

 Camille ne pourra certainement pas donner des ordres ou faire trop de bruits si sa sœur est juste à côté

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En plus Camille porte actuellement des bottes. Cette paire je la connais bien, elle ont tendance à étouffer d'autant plus ses pieds que ses autres paires... Heureusement, même si elle le voulait, elle pourra ni crier ni me forcer sachant qu'on n'est pas seul !

Léa referme sa porte tandis que Camille et moi entrons dans sa chambre.

Camille : Ça y est, madame à eu 18 ans hier et elle sèche déjà les cours.

Moi : Je vais lui souhaiter un bon anniversaire en retard ?

Camille : On s'en fout. Elle a eu un copain tout récemment et hier elle a fait la fête chez lui. Résultat, elle a dormi toute la journée. Là elle vient juste de se réveiller.

Camille se pose sur son lit et expire un grand coup. Avant de se relever aussitôt.

Camille : Faut que j'aille pisser. Je vais aller en bas, je te ramène une bouteille d'eau car tu vas bien user ta salive vu le temps que tu vas mettre. Attends-moi là.

Elle part. C'est le moment idéal !J'attends de l'entendre ouvrir la porte en bas de chez elle. Histoire d'être certain qu'elle est aux toilettes. Et c'est bon. Rapide coup d'œil dans le couloir du haut, personne. Let's go ! Ouvrons ce tiroir.

Comme avant, plein de sachets. Sauf que là, je peux voir en détail. Ne me dis pas que... c'est horrible. Vous n'allez JAMAIS me croire.

Dans son tiroir, il y a bien des dizaines de sacrets plastiques dont l'air est vidé. Comme s'ils étaient sous vide. Et ce que je prenais l'autre jour pour des paquets de couleurs sont en faites des paires de chaussettes différentes emballées chacune dans les différents sachets. Certaines ont l'air usées sévèrement.

 Certaines ont l'air usées sévèrement

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Le paradis du fétichisme ce tiroir... Camille a bien fait de ne jamais me le montrer jour 1. J'aurais fui !

Maintenant, lisons les étiquettes... Des paires blanches avec marquées « Deux jours », ici « Quatre jours », une autre « Sport ». La paire rouge a noté sur son paquet « Sept jours ». La bleue, « quatorze ». Et les noires derrières, elles ont l'air démolies, c'est noté « Un mois ». Dans le coin du tiroir, je vois clairement une machine pour faire du sous vide. On dirait un petit aspirateur avec une partie qui peut chauffer pour refermer du plastique.

Vous savez quoi ? J'ai deviné. Camille porte des paires pendant des jours et elle les stocke ! Mais dans quel but ? Irait-elle dans notre relation jusqu'à les reporter et me faire sentir ensuite ses pieds ? En plus à force de manipuler les paquets, ça sent tellement fort les pieds... ça me brûle les narines et les yeux. Il faut que je fouille encore... Là ! Une petite clef USB. Non. Deux. Trois.

Écoutez, je ne vais pas chercher à comprendre. Je jette toutes les clefs au sol. Et d'un coup de talon, tout est brisé. Libéré. Délivré. Je ne te sentirais plus jamais Camille.

Maintenant son téléphone. Elle l'a laissé sur la table de chevet. 3838 le mot de passe. Good. Google drive c'est où ? Ah dans son dossier Google. Bingo ! Pas le temps de réfléchir, je fais tout supprimer. Qu'importe ses photos et vidéos, tant pis pour elle. Puis je vais dans la corbeille. Et on supprime définitivement.

Quel dommage pour elle

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Quel dommage pour elle. Il y avait de nombreuses photos de ses propres pieds. Mégalo un peu.

Mes mains tremblent. J'y suis presque.

Maintenant YouTube... YouTube Mon compte ? Non... YouTube Studio ? Oui c'est ça ! Alors, supprimer... Voulez-vous supprimer ? OUI ! Je veux. Et voil...

Léa : Tu fouilles dans le téléphone de ma sœur ?

Moi : Hein quoi ?

Je fais tomber le portable au sol. J'avais laissé la porte entrouverte comme elle l'était. Mais je n'avais pas calculé que sa sœur sortirait de sa chambre et me verrait en train de faire tout ça. Elle m'observe depuis quand ? Elle est en manteau et a un sac à main, elle voulait sûrement partir. Sauf qu'actuellement, elle semble surprise et médusée. Elle reste devant la porte. Je crois qu'elle ne sait rien de ce que fait sa sœur de son temps libre.

Moi : Non juste j'ai laissé un mot surprise sur son téléphone pour quand elle l'utilisera. Une surprise tu comprends ?

Léa : Je vois.

On se fixe pendant de nombreuses secondes. Allez part je dois tout remettre comme c'était avant que Camille remonte. J'entends la chasse d'eau être tirée en plus.

Léa : Tu as clairement fouillé son téléphone.

Moi : Non je... Bon oui mais tu ne connais pas toute l'histoire. Ta sœur, elle est... Elle a...

Léa : Je ne vais rien dire. Mais tu m'en dois une. Ne l'oublie pas.

Moi : Oui. Bon anniversaire d'ailleurs !

Léa : Merci BG.

Elle descend aussitôt et quitte la maison en quelques secondes. BG ? Je suis dans une famille de folles. Bon vite, où est ce maudit téléphone ? Je me mets au sol. Il est parti tout en dessous du lit c'est pas vrai...

Camille : Fils de...

Moi : Attends Camille (cogne)

Aïe ma tête. Camille vient de rentrer dans la pièce et je viens de me manger le bord du lit sur le crâne. Je n'ai même pas pu récupérer son téléphone, il y a des clefs UBS explosées au sol, et son tiroir grand ouvert. Cette histoire va mal finir, je le sens.

 Cette histoire va mal finir, je le sens

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Ses pieds m'ont changéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant