Premier face à face

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Je suis devant chez elle. Maison avec un étage, coin tranquille. La joie de vivre en campagne. Jardin qui relie à la cour de devant. Le tout entouré par une gigantesque haie verte avec un portail. Au moins, je sais que je suis à l'abri des regards des voisins. Faudrait pas que les parents soient au courant que je suis venu après tout, même si on est tout juste majeur !

Camille : Salut comment tu vas ?

Ça y est. La porte est ouverte.

Moi : Hey ! Très bien et toi ?

Ma tête se rapproche d'elle. J'ai longtemps réfléchi à si je pouvais l'embrasser de nouveau comme hier. Mais ses lèvres se sont rapprochées des miennes par elles-mêmes et voilà qu'elles se touchent.

Camille : Ne stresse pas. Mes parents ne seront pas là avant 20h. Donc tu peux rester jusqu'à 19h on va dire.

La peur qui me ronge les tripes se voient tant que ça ? Au moins, elle ne prend pas ça pour de la timidité. Pour une fois, j'ai envie de montrer dans une relation que j'arrive à avoir de l'assurance et de la confiance en moi.

Elle me fait entrer. Sa porte amène sur un petit couloir avec rangement ainsi qu'à un escalier montant à l'étage. Devant moi se trouve une porte menant au salon qui est ouvert sur la cuisine avec un bar américain.

Moi : C'est très joli chez toi.

Camille : Merci ! Là tu as le salon et tout. Une toilette aussi. Et là-haut tu as la chambre de mes parents, celle de ma sœur qui a un an de moins que moi, ...

Moi : Ah oui c'est court.

Camille : On est comme des jumelles. Et bien entendu tu as ma chambre et une salle de bain. Celle où je t'ai envoyé une photo ce matin.

Elle fait un clin d'œil. Je crois que mon cœur va sortir de ma poitrine. Je regarde mon pull et je vois clairement bouger mon vêtement au rythme de mes battements.

Camille : Allez, viens. Je te fais visiter là-haut !

Moi : Je laisse mes chaussures en bas ?

Camille : Non non. Je monte avec perso.

Ses baskets sont de cette couleur

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Ses baskets sont de cette couleur

Elle m'a directement amené dans sa chambre. Cosy. Un lit double aux draps beige pâle collé au mur. Un bureau modifié en coiffeuse avec un miroir rectangulaire et beaucoup de maquillage éparpillé. Petite odeur de salon de beauté. Deux commodes de rangement et un meuble à chaussure remplis de baskets et de bottes.

Camille : Ne fais pas attention à mon bordel. Et pour les posters ne fait pas gaffe non plus, je ne les change pas depuis que je suis ado.

À vrai dire je l'avais deviné vu ce qu'ils contiennent. Il s'agit de plusieurs affiches de concert dont les dates remontent à il y a plusieurs années.

Camille : Donc voilà, tu as l'endroit où je me prépare le matin. Des meubles de rangement. Dans celle-là tu as mes gros vêtements. Et dans celle-ci les plus petits. Juste ouvre pas le tiroir du haut de celle-là car... ouais juste ouvre pas.

Mystérieux tout ça... Mais j'acquiesce d'un signe de tête.

Moi : Et sinon tu fais comment pour tes devoirs de fac étant donné ton bureau ?

Camille : Oh tu sais, je pousse ou je fais ça en bas. Ou dans mon lit sur mon ordi ! Si j'ai la flemme. Viens, on se pose un peu.

Ok. Là, si je ne fais pas un arrêt cardiaque bientôt. Je ne comprends pas. Elle se couche sur son lit en se projetant dessus. Et elle enlève ses deux baskets de sport d'un coup de pied chacun.

Camille : Ah oui ça fait du bien de s'installer après une journée pareille...

Je sais que je dois m'installer aussi dans son lit. Mais... elle s'est mise au milieu. Du coup je reste debout. Dans l'espoir qu'elle se déplace sur le côté. Car j'avouerais que je ne me vois pas aller sur elle. Imaginez une seconde qu'elle ne le souhaite pas ? Je grillerais toutes mes chances !

Camille : Tu ne veux pas te coucher un peu ?

Moi : mh... Je...

Camille : Pas grave attends. Tu vas m'aider. Prends la chaise de bureau derrière et colle là au bout du lit. Comme ça tu t'installes et tu me masses les pieds. J'ai trop mal avec le sport.

Ses pieds sont posés exactement comme ça sur le lit

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Ses pieds sont posés exactement comme ça sur le lit

À ses mots je déplace immédiatement la chaise. Mais arrivé à la partie « massage des pieds ». Je jette un rapide regard vers ses chaussettes. Elles sont toujours humides comme sur le Snap de toute à l'heure. En fait non. C'est pire. L'humidité s'est propagée sur les côtés.

Camille : Ne me dis pas qu'un massage te faire peur quand même. Et j'espère que l'odeur ne te dérangera pas trop. De toute façon je sens souvent des pieds alors faut faire avec.

Je me suis assis sur la chaise. Ses pieds sont au bord du lit, sans le dépasser. Je dois être à une trentaine de centimètres d'eux. Effectivement. Leur odeur me prend le nez. Faut que je me reprenne et le fasse. Elle a raison, qui dans un couple refuserait un massage un soir de boulot ? Il ne faut pas avoir peur des odeurs.


PS : Je me souviens encore du moment où j'écrivais ça. La première fois que j'ai senti l'odeur de ses pieds au loin. Et ce fameux tiroir mystérieux. J'aurais pu partir de cette relation quand il était encore temps. Maintenant, je suis pris au piège.

 Maintenant, je suis pris au piège

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Ses pieds m'ont changéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant