BONUS 6 : Bradley

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juillet 2002

-Maman, je peux aller chez Nat ? Demanda mon aîné en entrant dans la cuisine.

-Pourquoi ?

-Pour notre devoir de maths. On doit le faire à deux.

-A une condition, répondis-je. Tu emmènes Skye et Nicolas chez oncle Tom !

-Mais maman !

-Pas de mais Jack Duke Mitchell. Je ne vais pas avoir le temps de le faire. S'il te plaît ?

-Ok. Venez les microbes ! Déclara-t-il en ébouriffant les cheveux de son petit-frère et sa petite-sœur.

-Hey !

-Soyez prudents en chemin. Vous m'appelez quand vous êtes arrivés à destination, d'accord ?

-Oui maman, dirent-ils en chœur avant de quitter la maison.

Je soufflais un bon coup avant d'aller me poser sur le canapé. Qu'est-ce que ça faisait du bien un peu de silence. Pete devait rentrer dans quelques heures d'une mobilisation de deux mois et je devais prendre sa place dans deux jours pour un mois et demi. Alors que je commençais à légèrement m'assoupir, un brusque toquement à la porte me fit sursauter. Je me levais rapidement et me dirigeais vers cette dernière. En l'ouvrant, je découvris un Bradley en sueur, essoufflé et tout rouge. Je ne l'avais pas revu depuis l'enterrement de sa mère, il y a trois mois.

Carol Bradshaw avait succombé à un cancer du sein à l'âge de 43 ans. Il lui avait été diagnostiqué il y a deux ans. On avait tout fait pour soutenir Bradley et Nick, qui avaient eu beaucoup de mal à accepter la nouvelle. Ils avaient déjà beaucoup traversé et cet événement n'arrangeait rien.

-Bradley ? Qu'est-c...

-Pourquoi ?!! Pourquoi ?! Qu'est-ce que j'ai fait ?

-Quoi ? De quoi tu parles ? Demandais-je en essayant de comprendre son soudain excès de colère.

-Ne fais pas l'ignorante tata ! Je sais que c'est toi et oncle Pete.

-Bradley, je te jure mon chéri, je ne sais pas de quoi tu parles. Explique-moi !

-J'ai reçu une lettre aujourd'hui. De l'école de pilotage. Ils ont refusé ma candidature. Enfin, on a retiré mon dossier de la sélection.

-Pardon ?! M'exclamais-je surprise.

-On a retiré mon dossier de la sélection. Ils m'ont refusé.

-Pourquoi j'aurais demandé à ce qu'on enlève ton dossier alors que je t'ai écris une lettre de recommandation ? Je ne t'aurais jamais fait ça Bradley !

-Qui l'aurait fait alors ?

-Moi, intervint une voix derrière moi.

En me tournant, je découvris mon mari qui se tenait devant l'entrée de la maison, son sac militaire dans la main. Alors que j'allais prendre la parole, je vis Bradley foncer sur Pete.

-Pourquoi t'as fait ça ?! Qu'est-ce que je t'ai fait ?! S'exclama le fils de Goose en le pointant du doigt.

-Tu n'es pas prêt, répondit-il en posant son sac. C'est tout.

-Tu te fous de moi ! C'est toi qui m'as dit de foncer !

-J'ai eu tort.

-Tu viens de me faire perdre quatre ans. Est-ce que tu te rends compte de ça ?

-Elles te seront bénéfiques, conclut mon conjoint.

-JE TE HAIS ! S'écria-t-il avant de sortir en trombe de la maison.

Un silence pesant s'installa entre nous deux. Je ne savais pas comment lui faire gentiment comprendre que je voulais le tuer.

-Tu aurais peut-être pu m'en parler, non ?

-Tu n'avais rien à voir avec ça.

-Pardon ? M'exclamais-je en haussant le ton. C'est autant mon problème que le tien. Pourquoi tu as fait ça ?

-Il n'est pas prêt.

-La vraie raison Mav.

-Carol m'a fait promettre de lui faire changer d'avis, annonça-t-il. Elle ne souhaitait pas qu'il termine comme son père. Alors je vais respecter ses dernières volontés.

-Ce n'est pas à toi de choisir ! Il est majeur et vacciné. S'il veut être pilote, c'est son choix. Tu sais bien qu'il a toujours voulu faire ça. Même Nick le pousse en ce sens.

-Je lui avais promis !

-Ce n'est pas parce Goose a eu un malencontreux accident que ce sera la même chose pour Bradley. Réfléchis un peu !

-J'ai fait ce que je devais faire ! Et je ne regrette pas ! Point barre ! Conclut-il en montant les escaliers.

-Non ce n'est pas fini Pete ! Pete ! PETE !

Comme réponse, j'eus le claquement d'une porte. Je grinçais des dents avant de retourner m'asseoir dans le canapé. Je pris ma tête entre mes mains en réfléchissant aux événements qui venaient de se produire.

Depuis plusieurs mois maintenant, même si nous nous voyions en vitesse entre chaque mobilisation, on se disputait. A début, c'était une fois par-ci par-là et maintenant, c'était quasi quotidiennement. Et avec « l'affaire Bradshaw », ça n'allait pas s'arranger. Ce qui me rassurait était qu'à chaque fois, les enfants n'étaient pas là. Je ne voulais pas qu'ils nous voient en pleine crise de couple. J'espérais vraiment que ça allait s'arranger entre nous. 

Bonjour. J'espère que vous allez bien. Désolé pour le petit retard. J'espère en tout cas que vous avez aimé ce chapitre. A la semaine prochaine. Veris NOPE

HARPY : TOP GUNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant