Chapitre 13 : Le lendemain...

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-Allez, debout là dedans !

-Ta gueule Mick. Je t'en supplie. J'ai tellement mal à la tête.

-Tu aurais dû y penser avant de te bourrer la gueule. C'est ta faute alors non, je ne vais pas me taire. Tu as dix minutes pour sortir de ta chambre et t'habiller. Tu me rejoins à la cafétéria.

Puis mon RIO quitta la pièce. Je grognais dans mon oreille avant de rouler doucement hors du lit. Mes jambes n'étaient pas stables mais je m'en fichais. Je me dirigeais vers la salle de bain et empoignais ma boîte de Doliprane. J'en avalais un rapidement avant de me déshabiller et d'aller sous la douche. L'eau froide réveilla entièrement mon corps et mon esprit. En sortant de la douche, je passais devant le miroir et remarquais que ma pommette gauche était désormais violette. « Il ne m'avait pas manqué hier le salaud », pensais-je.

Je sortis rapidement avant d'enfiler mon uniforme et de mettre mes lunettes de soleil. J'enfilais mes bottes puis allais dans la cuisine me prendre une bonne tasse de café noir. Je le bus cul sec avant de sortir de l'appartement.

Le contact de l'air frais me fit du bien. J'avais toujours mal à la tête mais j'arrivais plus ou moins à rester debout. Heureusement que la cafétéria n'était pas très loin des dortoirs. A mon entrée, j'entendis des chuchotements. Ma petite sérénade ou la bagarre d'hier avait dû faire le tour de TOP GUN.

Je cherchais du regard mon partenaire et le vis dans un coin de la salle. Il était seul, en train de boire son café et manger ses œufs brouillés. Il leva sa tête et croisa mon regard. Mais cette fois-ci, quelque chose n'allait pas. Il ne m'accueillit pas de son fameux signe de la main. Il baissa son regard et reprit son activité. Je m'avançais prudemment vers lui avant de m'asseoir en face de lui.

-Je suis désolée.

-Désolé ?! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait hier soir ? Tu es parti sans me prévenir. Est-ce que tu sais ô combien j'étais inquiet ?

-J'aurais dû te prévenir. Je suis désolée Mick.

-Ce jour était aussi compliqué pour toi que pour moi. C'était mon frère. Je l'ai connu plus longtemps que toi. Je l'ai connu depuis sa naissance ! J'ai pris soin de lui jusqu'à son décès. Tu sais pourquoi j'ai demandé à être ton RIO ? Continua-t-il après quelques secondes de silence. Parce que je savais que tu allais partir en sucette. Et si quelque chose t'arrivait, mon frère m'en voudrait. Et je ne pouvais pas te laisser. Tu m'as permis de continuer d'avancer et vice-versa. Je sais que c'est compliqué pour toi. Je ne te demande pas de l'oublier mais de vivre. Normalement. Comme avant, conclut-il avant de se lever et me laisser seule.

Les propos qu'il venait de prononcer m'avaient vraiment affectés. Il disait la vérité et c'est ce qui me blessait le plus. J'essuyais rapidement les larmes qui avaient coulées le long de mes joues avant d'aller me chercher une nouvelle tasse de café. Je restais assise pendant plusieurs minutes sans bouger.

-Fais chier, m'exclamais-je quand je regardais l'heure à ma montre.

J'étais en retard de cinq minutes. Je me levais rapidement de mon siège avant de partir en courant vers la salle de cours. Il s'agissait d'un cours de simulation de combat aérien, présenté par Viper et Charlie. J'étais dans la merde.

Après une course effrénée, j'arrivais devant la porte. Je pris une bonne inspiration puis toquais. Je n'attendis pas de réponse et entrais. Tous les regards se tournèrent vers moi.

-Harpy, débuta Viper. Ravi que vous nous fassiez l'honneur de votre présence. Prenez place rapidement et en silence.

Je m'exécutais rapidement. Je pris place sur la chaise à côté d'Iceman, qui me salua d'un hochement de tête. Joker, quant à lui, s'était assis à côté de Goose à l'autre bout de la pièce. Du coin de l'œil, je vis que Tom avait un gobelet de café. Sans lui demander la permission, je l'empoignais et bus une gorgé. J'en avais clairement besoin. Il me lança un regard et je lui fis signe que je lui en payerai un autre plus tard.

-J'en étais donc, reprit Viper en remettant son attention sur l'écran. La cible est bien placée. Arrêt sur image. Il faut se décider. Le F-14 est sur la défensive. Le combat peut s'arrêter là. Mieux vaut se retirer et sauver l'appareil que se trouver en mauvaise posture. Charlie, intervenez quand vous voulez. Si vous restez trois secondes de plus, vous vous faites shooter. Serré droite, break dans les cinq heures et vous pouvez prendre la tangente. Vous avez fait un mauvais choix.

-L'appareil 1 fait un Split S ? C'est vraiment la dernière chose à faire, continua Charlie. Le MIG vous colle à 6h. Arrêt sur image. Le MIG vous a dans son viseur. A quoi pensez-vous ?

-Pas le temps de penser. Si on pense, on est mort, répondit Maverick sérieusement.

-C'est prendre un gros risque avec un avion de 30 millions de dollars.

-S'il y a un infime pourcentage de réussite, ça se tente, intervins-je.

-Vous préférez mettre la vie de votre RIO en jeu pour satisfaire votre ego ?

-Mon ego va très bien merci. Et je préfère encore perdre ma vie que celle de mon RIO. Pour cet exercice-là, le MIG ne peut pas stabiliser sa visée. Donc il suffit juste de faire une manœuvre verticale et descendre la cible d'un tir de missile. Mais après tout, vous n'y connaissez rien. Vous n'êtes pas pilote.

-Pari gagné, déclara-t-elle après quelques secondes de silence. La bataille est gagnée mais c'est un exemple à ne pas suivre. Suivant !

Puis elle remit son attention sur l'écran. Slider se pencha vers moi et me murmura un « Bien joué ». Je le remerciais d'un sourire avant de continuer de boire mon café. A la fin du cours, Viper nous informa qu'un exercice de vol allait avoir lieu exceptionnellement cet après-midi car la météo du lendemain allait nous empêcher de nous entraîner. Donc nous allions avoir la journée de libre. Quoi demander de mieux !

Bonjour. J'espère que vous allez bien. Je vous dis à la semaine prochaine. Veris NOPE

HARPY : TOP GUNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant