Aliya (sauve-moi) - Tome 1

Quand tout bascule...

⚠️ TW : violence

Après les cours, je rentrai me changer puis Alex me rejoignit chez moi et après avoir rapidement révisé nos cours, nous allâmes au bar dans lequel nous avions rendez-vous. Il était déjà pris d’assaut par de nombreux étudiants, mais nous pûmes trouver une table.

— Tu as l’air déçue que Marc ne soit pas encore là, lui dis-je en souriant malicieusement.

— Avoue qu’il est beau, non ? Mais, je suis sûre que tu lui plais !

— J’en doute. De toute manière, je l’ai prévenu que je ne souhaitais pas rencontrer quelqu’un, contrairement à toi !

— Je sais… Tu veux une vie simple et terriblement ennuyeuse ! Pourtant, à la première occasion, tu te confrontes à Lucas, l’homme qu’il vaut mieux éviter pour passer inaperçu. D’ailleurs, je ne sais pas si tu as remarqué, mais il est arrivé quelques minutes après nous.

— J’ai vu… Mais, c’est sans doute une coïncidence, tous les étudiants se retrouvent ici. Et, ne change pas de sujet !

— Bon, j’avoue qu’il me plaît, mais je ne le connais pas suffisamment pour en être sûre.

— Je ferais en sorte que vous puissiez vous parler tous les deux ce soir, lui dis-je en souriant.

Et, comme si il savait que nous parlions de lui, Marc arriva suivi de Pio.
La soirée fut agréable et plus calme que la précédente ! Mais elle fut courte, nous étions tous fatigués et avions cours le lendemain. Alex parla beaucoup avec Marc, ils avaient l’air de bien s’entendre et j’étais ravie pour eux.

*****

Quelques jours plus tard, un soir, je somnolai devant une série lorsque j’entendis sonner à ma porte. Je frottai mes yeux ensommeillés et me levai pour ouvrir.

— Salut princesse, me dit Pio.

— Salut, répondis-je en bâillant. Entre !

Il me suivit jusqu’au canapé où nous nous assîmes tandis qu’il posait un gros sac de sport à ses pieds. Il se tordait les mains, visiblement gêné.

— Que se passe-t-il ? m’inquiétai-je.

— Je suis désolé de passer aussi tard, j’ai… des petits problèmes d’argent et j’ai dû rendre mon appartement cet après-midi… est-ce que je pourrais dormir chez toi ce soir ?

— Tu peux rester aussi longtemps que tu en auras besoin ! répondis-je en souriant et en lui prenant la main. C’est petit, mais on devrait s’en sortir !

— Merci, mais je ne veux pas gêner… je trouverais vite une solution ! promit-il.

— Je t’assure que ça ne me gêne pas ! Au contraire ! Je n’aurais plus besoin de lumière pour dormir, ris-je.

— Tu n’as pas peur de te battre, mais tu as peur du noir ? se moqua-t-il gentiment.

— Je suis pleine de paradoxes !

— En tout cas, merci…

— Ne me remercie pas, il va falloir que tu me supportes maintenant ! dis-je en riant.

— Je suis sûr que je vais adorer ça !

— Je suis contente que tu sois venu ! Je te fais visiter ? Ça sera rapide !

Mon appartement était exigu, mais nous pourrions facilement y cohabiter. Il était composé d’une chambre dans laquelle un lit double occupait tout l’espace, ne permettant pas de mettre le moindre meuble. Le salon et la cuisine étaient une même pièce, petite également, où se trouvait un canapé convertible qui, une fois déplié, empêchait de circuler à moins de marcher sur ce dernier. Nous décidâmes que la chambre n’appartiendrait à aucun de nous, et que, celui de nous deux qui voudrait inviter quelqu’un serait celui qui l’occuperait. Pio semblait ravi et surtout, très ému par ma proposition, peut-être un peu gêné aussi…
Il détourna donc la conversation :