Dossier

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Zach

Soudain, je fus projeté en arrière puis, entrainé loin de ce misérable par Pio.

— Que s’est-il passé ? nous demanda-t-il. Pourquoi t’es-tu acharné sur lui ?

Ali paraissait choquée et son regard était fuyant.

— Tu trembles… remarquai-je.

Son ami le remarqua enfin et il la prit dans ses bras. Elle lui parla tout bas et je ne pus entendre leur conversation, mais lorsqu’elle se détacha de lui, elle annonça :

— Je vais rentrer, on se retrouve plus tard à la maison.

— Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser regagner notre appartement seule ! lui, répondit-il.

— Ne t’inquiète pas, je te promets que je vais bien, mais je suis fatiguée et il est tôt, je ne veux pas que tu écourtes ta soirée pour moi.

— Je ne te laisse pas le choix princesse.

— Reste s’il te plaît. On habite pas loin, je t’écrirai dès que je serais rentrée.

— Non ! répliqua-t-il.

— Je peux la raccompagner, proposai-je.

Son ami me regarda d’un air mauvais.

— Hors de question ! Je ne te fais pas confiance.

— Ce n’est pas une mauvaise idée, répondit Aliya ce qui nous surprit Pio et moi. Ne change pas tes plans pour moi, dit-elle à son ami, dors chez Dany et on se verra demain. Zach va me raccompagner. Il ne m’arrivera rien.

— Si tu la touches, tu es un homme mort ! me prévint Pio.

Il ne me faisait pas confiance ce qui était mérité, mais aussi profondément blessant. À leurs yeux, j’étais une ordure comme Lucas…

— Je veillerai sur elle, promis-je.

— Tu es sûre que ça va princesse ? s’inquiéta-t-il. Et, tu veux vraiment rentrer avec lui ?

— Je vais bien ! Et on habite juste à côté. Je t’écris quand je suis arrivée.

— D’accord, renonça-t-il. Tu es adulte et trop têtue pour que je puisse te faire changer d’avis… À tout à l’heure alors. Fais attention à elle ! m’ordonna-t-il.

J’acquiesçai d’un hochement de tête, il la serra contre lui puis nous partîmes.
Lorsque nous fûmes éloignés du bar, je lui demandai :

— ça va ?

— Non ! Pourquoi m’as-tu défendue ce soir ? Ton frère est le seul à avoir le droit de m’agresser ?

— Mes parents ont un moyen de pression sur moi… Je… Je ne pouvais rien faire…

— Tu ne veux quand même pas que je m’apitoie sur ton sort ? Mais, peu importe, tu n’es pas forcé de me raccompagner. L’essentiel était que Pio le croit pour qu’il soit rassuré. Bonne soirée, dit-elle en accélérant le pas.

— Attends !

Elle se retourna, revint vers moi et me dit :

— Tu avais le choix ! Tu n’étais pas obligé de venir dans ma chambre d’hôpital pour me menacer. Tu aurais pu être honnête et tout m’expliquer, mais peu importe ce qu’il peut arriver aux autres, tout ce qui compte à tes yeux c’est toi.

Touché ! En plein cœur… Parce qu’elle avait raison… J’aurais dû agir différemment, mais je m’étais retrouvé dans une impasse et j’avais tenté de faire ce que je pensais être le mieux pour tout le monde.

Aliya (sauve-moi) - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant