Soirée mouvementée part.2

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Aliya

Interloquée, je fis volte-face et découvris Zach à une centaine de mètres de nous, ce qui me fit instantanément sourire. Pio qui se trouvait derrière moi à présent, me chuchota :

— S'il te fait du mal, c'est un homme mort. Pour le moment, je te fais confiance, si tu es bien avec lui, je ne peux que vous souhaiter d'être heureux. On rejoint les autres ? Comme ça, j'apprendrai à mieux connaitre monsieur j'emmène-les-jeunes-filles-en-détresse-en-vacances-avant-de-m'enfuir.

Pio avait un talent certain pour trouver des surnoms à Zach !

Nous nous rapprochâmes de nos amis en riant. Ils étaient à présent debout, un verre à la main, et semblaient beaucoup s'amuser, mais, nous fûmes tous plus calmes lorsque Zach arriva.

— Que nous vaut ce plaisir ? lui demanda mon meilleur ami. Je croyais que tu devais l'abandonner un mois.

Décidément, entre eux, cela risquait d'être tendu encore un certain temps...

— Oui, jusqu'à ce qu'une jeune fille aille plaider ma cause pour que je puisse réintégrer l'université. En fin de compte, je ne suis exclu qu'une semaine.

— Je suis contente pour toi, m'exclamai-je en souriant et soulagée d'apprendre que j'étais parvenue à mes fins. C'est plus juste que vous ayez la même sanction.

— Et, je suppose que c'est à toi que je le dois, me dit-il en affichant un sourire triomphant, déplaisant à mon goût. Un ami de mon père est allé parler au président de l'université pour comprendre ce qu'il s'était passé et demander ma réintégration. Mon père, qui n'a été mis au courant que par cet ami, qui, étrange coïncidence, était l'un de tes médecins durant ta première hospitalisation, s'en est mêlé également. Le président a fini par admettre qu'il n'avait pas été juste envers moi. Alors, merci ma belle !

— Ne te méprends pas, c'est uniquement l'injustice de la situation qui m'a poussée à agir, répondis-je en souriant. Tu n'es pas trop déçu d'avoir dû écourter ton séjour ?

— À vrai dire, tes piques me manquaient ! Et... Tu es magnifique, chuchota-t-il dans le creux de mon oreille me faisant frissonner.

— Danse avec moi ! m'exclamai-je.

Et, en le voyant poser son regard sur mon attelle, j'ajoutai :

— Et si, comme Pio, tu me parles de mon poignet, je te jure que je te frappe !

Il sourit avant de me tendre sa main que je pris volontiers, et m'emmena à nouveau à l'intérieur pour danser. Je me laissai porter par la musique, seulement, depuis tout à l'heure, la playlist avait bien changé et invitait désormais à des danses lascives. Grisée par l'alcool, attirée irrémédiablement par le corps de mon partenaire qui regardait langoureusement le mien, j'avais envie d'être loin, très loin d'ici, seule avec lui.

À ce moment-là, je vis Adam, adossé contre un mur non loin de nous, qui nous observait avec un regard torve. Il n'appréciait visiblement pas mon rapprochement avec Zach, sous son toit qui plus est. Je pouvais le comprendre pourtant, il m'avait invitée ce soir et je savais qu'il était en couple.

J'espérais qu'il saurait tenir sa langue, Lucas ne savait pas que je fréquentais son frère et c'était mieux ainsi. Adam était populaire et capable de faire circuler rapidement des rumeurs parmi les étudiants.

— Tu veux y aller ? me demanda mon cavalier en hurlant presque pour que je puisse l'entendre malgré la musique.

Il lit dans mes pensées !

*****

Le trajet me parut bien trop long bien qu'il n'habite qu'à quelques minutes de chez Adam.

Arrivés dans son ascenseur, il prit mon visage entre ses mains et pressa ses lèvres contre les miennes.

Aliya (sauve-moi) - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant