Perte de contrôle Part.3

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⚠️ TW : scène à caractère sexuel

Zach

À mon tour...

Rares sont les moments d'une telle intensité... J'avais tout fait pour lui cacher l'effet qu'elle produisait sur moi lorsque je faisais lentement glisser son pantalon pour le lui retirer.
Je crois que je la désire depuis que je l'ai portée contre moi lorsqu'elle avait fait un malaise. Ou peut-être en avais-je eu envie avant...

Comment puis-je songer à ça après ce qu'elle vient de traverser ? À cause de moi...

Depuis plusieurs années, je survivais plus que je ne vivais. Je mettais un pied devant l'autre sans penser au lendemain, à mon avenir...
Je continuais mon chemin parce que je me devais de tenir une promesse que j'avais faite, mais j'étais las et mon connard de frère n'aidait pas...
Tout avait changé lorsque je l'avais rencontrée.
J'adorais la façon dont elle me remettait à ma place, mais également le fait qu'elle suive ses principes quoique cela puisse lui en coûter. Je devais bien admettre aussi que je me sentais moins seul pour gérer Lucas même si ce n'était pas à elle de m'aider...

Elle me fit brusquement revenir à la réalité en me demandant de m'asseoir sur son lit. Elle se tenait debout, face à moi, et je pouvais sentir l'hésitation dans son regard. Puis, elle s'approcha et vint s'asseoir à côté de moi en me demandant de lui montrer mes mains.
Je m'exécutai et mon regard oscillait entre son visage et ses jambes nues. Elle prit l'une de mes mains et je la sentis frissonner lorsqu'elle la posa sur sa cuisse.

Peut-être que je ne lui inspirais pas que du dégoût comme elle le prétendait ?

Malgré la fraîcheur de sa chambre, sa peau était chaude. Mes yeux se fixèrent sur son sous-vêtement noir que je devinais plus que je ne la voyais.

Merde, elle est vraiment bandante...

Après ce qu'il venait de se passer, j'étais honteux d'éprouver une si forte attirance pour elle.

Était-ce déplacé d'avoir tant envie de la sentir contre moi ? De la posséder ?

Elle désinfecta mes blessures avec d'infinies précautions puis elle appliqua un bandage dessus. Elle répéta l'opération pour mon autre main puis, elle releva la tête vers moi et d'une main, effleura mon visage meurtri en commençant par ma joue, puis mes lèvres et descendit se poser sur mon torse.

— Tu as mal ? murmura-t-elle.

— Non, soufflai-je.

L'adrénaline était retombée, mais, elle avait vite était remplacée par le violent désir que je ressentais pour elle et que je ne parvenais plus à dissimuler.
Elle baissa la tête quelques secondes et je la vis esquisser un sourire, signe qu'elle avait aperçu le renflement sous mon pantalon.

Merde !

J'avais le souffle court. D'habitude, je n'aurais pas été si hésitant, je l'aurais embrassée depuis longtemps, mais après tout ce qu'il s'était passé, ce qu'elle avait subi à cause de moi et sa probable antipathie à mon égard, je n'osais pas la toucher.

Tout à coup, elle se mit à califourchon sur moi, son regard vint s'arrimer au mien et dans ses yeux noisettes, comme un livre ouvert sur son âme, je lisais ses doutes ainsi que sa peur de se laisser submerger par la marée de sentiments qui nous emportait.
Comme je sentais qu'aucun mot n'aurait pu la rasséréner, je pris son visage entre mes mains, le caressait avec mes pouces et j'esquissai un sourire qui se voulait rassurant.
Soudain, elle pressa ses lèvres contre les miennes. Avec des gestes fiévreux, elle m'enleva mon tee-shirt et c'est alors que je vis une grimace déformer légèrement ses traits.

Son poignet... Merde !

Perdu dans ma contemplation de son corps et dans mes envies dévorantes, j'en oubliais presque le terrible évènement que nous avions vécu. Mais sa douleur venait de transparaître et de me ramener à la dure réalité.
Je pris son visage en coupe et, à regret, je l'éloignai de mes lèvres avides de ses baisers et lui murmurai :

— Ali, tu as mal ? demandai-je, haletant.

Elle fit non de la tête et l'une de ses mains vint caresser mon torse.

— Tu es sûre que tu en as envie ?

— Oui... souffla-t-elle.

Je lui retirai son tee-shirt ainsi que son soutien-gorge et, comme cette position devait meurtrir ses genoux déjà écorchés, je la soulevai et l'allongeai sur son lit.

Putain, elle me faisait tellement bander...

Je me mis à côté d'elle et tandis que je l'embrassai, ma main caressa la pointe durcie de son sein avant de glisser de son ventre jusqu'à son sous-vêtement que je décalai pour pouvoir la caresser.
Elle gémit lorsque mon doigt s'insinua en elle.
Malgré la situation, elle paraissait avoir besoin de cette étreinte passionnelle autant que moi.
Elle était tellement mouillée... Je perdais pied en la regardant perdre le contrôle sous mes caresses.
Je stoppai mes mouvements et m'éloignai d'elle pour pouvoir le contempler, elle me fixa, haletante, et sous regard semblait me supplier de reprendre là où je m'étais arrêté. J'introduisis deux doigts en elle, ses yeux se révulsèrent, elle agrippa mes cheveux tandis que son corps ondulait suivant mes va-et-vient qui s'intensifiaient.

— J'ai envie de toi Zach, souffla-t-elle.

Ses mains descendirent, elle déboutonna puis tenta de baisser mon pantalon. Elle poussa un soupir de frustration lorsque mes doigts quittèrent son corps. Je m'allongeai sur le dos pour retirer le reste de mes vêtements tandis qu'elle se débarrassait également des siens.
Elle vint se positionner sur moi, tendit son bras pour ouvrir le tiroir du petit meuble qui jouxtait son lit et en sortir un préservatif.
Elle déchira l'emballage puis elle le fit glisser avec dextérité le long de mon érection avant de me guider en elle en me fixant avec intensité.
Je lui abandonnai le contrôle, elle imprimait son rythme en fermant les yeux. L'entendre gémir faisait vibrer chaque cellule de mon corps et ses mouvements me rapprochaient toujours plus de la délivrance.

Dans un dernier moment de lucidité, je repensais à ses genoux et la fis basculer sur le dos. J'accélérai la cadence et je le sentis perdre le contrôle. Elle cria plusieurs fois mon nom avant d'atteindre l'orgasme et je la suivis juste après.

À bout de souffle, je l'embrassai tendrement avant de m'allonger à côté d'elle. Elle vint se blottir contre moi et posa sa tête contre mon torse. Je la serrai contre moi puis je sombrai dans un profond sommeil, celui qui, d'habitude, me fuyait chaque nuit.

Aliya (sauve-moi) - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant