TW : mention agressions sexuelle
Je sentis soudain une présence tout près de moi, mon rythme cardiaque s’affola en même temps que ma respiration. Sans que j’aie le temps de faire quoi que ce soit, une main se plaqua sur ma bouche.
— Ne crie pas, ma belle, ce n’est que moi, me dit une voix familière avant de me relâcher.
— Putain, tu es fou ! Tu m’as fait peur ! m’écriai-je.
— Heureusement que tu étais sur tes gardes, s’amusa-t-il. Je vois qu’on peut compter sur toi !
Sans mot dire, son ami remonta sur son engin et disparut dans l’obscurité.
Un problème de moins ! Enfin, je l’espérais…— Bon, on rentre ou tu as l’intention de passer la nuit à te moquer de moi ? râlai-je. Je ne suis qu’une gamine, je te rappelle !
— Oui, mais je trouve ça drôle que tu aies peur du noir alors que tu n’as pas hésité à faire chanter Serge.
— Tu penses toujours que je serais capable de me charger de la partie de ton plan qui le concerne ? demandai-je anxieusement.
— J’en suis certain, mais tu peux laisser tomber.
— Je n’en ai pas l’intention. Bon, on rentre ? M’agaçai-je.
— Bien sûr, monte derrière moi ma belle et serre-moi fort ! rit-il.
— Abruti !
Nous rentrâmes, et comme à l’aller, je fus partagée entre, l’agréable sensation de vitesse que me procurait le trajet en moto, malgré la retenue dont faisait preuve mon chauffeur pour respecter les limitations et ainsi éviter les contrôles, et mon dégoût de devoir me cramponner à lui.
Lorsque nous fûmes enfin arrivés, il m’expliqua qu’ils avaient trouvé un coffre-fort, qui était un modèle plutôt ancien, à priori, et que son ami était parvenu à le forcer. Ils y avaient découvert des tas de documents, des liasses de billets ainsi qu’un disque dur. C’était ce dernier qui avait retenu l’attention d’Antonin, qui avait copié son contenu sur son ordinateur portable, et tout remis à sa place pour ne pas éveiller les soupçons de Lucas.
Installés sur son canapé, nous découvrîmes qu’il comportait plusieurs vidéos. Je préférai m’éloigner pour laisser Antonin les visionner, car, bien que je sois très curieuse, j’avais bien trop peur que les images qu’elles contenaient soient abjectes et que je sois incapable de m’infliger de telles horreurs.
À la fois impatiente et effrayée, je tournais en rond d’interminables minutes, en attendant qu’il daigne enfin me dire ce qu’il s’y passait.— Putain, tu m’agaces ! s’énerva-t-il. Arrête de faire autant de bruit !
Il m’évitait probablement un supplice auquel je n’étais pas prête à me confronter alors, je compris sa colère et partis m’isoler sur son balcon.
Comment en étais-je arrivée là ?
Je me laissai tomber sur une chaise, sortis mon téléphone et balayai les quelques photos que j’avais prises de mes amis ainsi que de Zach.
J’avais été si heureuse grâce à eux ! Ce que je vivais était d’une insupportable pénibilité, pourtant, je savais que, sans Lucas, je n’aurais jamais rencontré les êtres qui m’avaient apporté un si intense bonheur et avaient donné un sens à ma vie. Tout ceci en valait donc la peine !
Perdue dans mes pensées, je n’entendis pas le jeune lieutenant arriver dans mon dos.— Ils te manquent ?
Je rangeai vite mon téléphone, sans lui répondre et en me maudissant de l’avoir laissé assister à ce petit moment de faiblesse.
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Aliya (sauve-moi) - Tome 1
RomanceA cause de lui, elle allait tout perdre. Sans lui, elle n'aurait rencontré ni ses amis ni l'homme qu'elle aime. Mais, jusqu'où devra-t-elle aller par amour? "Ma première année à l'université devait être synonyme de nouveau départ mais surtout, de tr...