Chapitre 57: Seconde chance ?

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Zachary. 

Plus je recule dans la pénombre, plus j'entends ses pas se rapprocher. Même si je n'ai toujours pas vu son visage, je n'ai pas très envie de le découvrir. Une voix résonne dans mon esprit, appelant mon nom, mais je n'y fais pas attention. J'ai l'impression que les murs tremblent. À moins que ce soit moi, ça ne m'étonnerait pas. Ma peur grandit à mesure que les pas se rapprochent. Est-ce qu'il est possible de mourir deux fois au même endroit ? C'est sûrement très peu probable, mais ces derniers jours m'ont montré que la chance n'est pas de mon côté. Et j'ai bien l'impression que je suis condamné à ne jamais sortir d'ici vivant. La voix devient de plus en plus forte dans ma tête, je commence à devenir fou. Les tremblements s'amplifient également. Le visage de la créature entre dans mon champ de vision. Elle est encore plus horrible que ce que j'ai pu imaginer. Il n'y a plus aucun doute maintenant, je ne sortirai pas d'ici vivant, elle va me tuer. Je ferme les yeux au moment où elle se jette sur moi. J'attends l'impact, mais il n'arrive pas. Et quand j'ouvre à nouveau les yeux, ce n'est pas la créature qui est au-dessus de moi. Deux yeux bleus me fixent, l'air paniqué, des gouttes de sueurs perles dans ses boucles blondes. Lyam est à côté de moi.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Il m'explique alors ce qu'il lui est arrivé dans le labyrinthe et comment il a compris que tout ça n'était qu'une simulation.

— Je n'arrive pas à croire que je m'en suis même pas rendu compte. Merci de m'avoir sorti de là.

— T'étais le plus agité de tous, je ne pouvais pas te laisser face à la créature plus longtemps. Et on ira plus vite à deux pour libérer les autres.

— C'est vrai, mais je ne peux pas trop bouger là, dis-je en levant mon bras pour montrer les fils.

— Je m'en charge.

Il débranche alors les fils de la machine avant de m'aider à les retirer.

— Comment t'as fait pour les retirer tout seul toi ? Ça devait être compliqué non ?

— T'imagines même pas, dit-il en rigolant. J'ai crû que j'y arriverai jamais.

Une fois libéré de tout ça, on se répartit la salle pour aller plus vite. Je me dirige alors de l'autre côté pour libérer la première personne : Lilou.

Quand j'arrive à côté d'elle, son front est couvert de sueur. Elle doit sûrement être face à la créature, elle aussi. Je commence alors à la secouer et à l'appeler pour la réveiller au plus vite. Au début ça n'a pas l'air de marcher et puis d'un seul coup son corps se calme tout comme sa respiration. Elle a toujours les yeux fermés alors je ne suis pas sûr qu'elle soit bien réveillée.

— Lilou, dis-je doucement en posant ma main sur son épaule.

Sa réaction n'est pas celle que j'imaginais. Son poing vient s'écraser dans mon visage, me faisant basculer en arrière avec le choc.

— Aïe ! Mais pourquoi t'as fait ça ? T'as crû que j'étais la créature ou quoi ?

— Quelle créature ?

— Celle du labyrinthe ? Tu ne l'as pas croisé ? C'est pas pour ça que tu paniquais ?

— Si si, c'était à cause d'elle. Désolée pour le coup, dit-elle en effleurant ma joue du doigt, j'espère que je ne t'ai pas fait trop mal.

— Non, ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude.

Je porte ensuite mon attention sur ses fils pour la laisser se remettre de ses émotions tranquillement. Je suis certain qu'elle ment. Elle ne sait pas de quoi je parle, elle n'a croisé aucune créature. Il y avait quelque chose d'autre dans sa simulation. Quelque chose qui l'a fait paniquer, à tel point qu'elle était terrifiée du moindre contact physique. Il y a quelque chose qu'elle ne me dit pas, mais même si ça me démange de savoir quoi, ce n'est pas le moment.

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