Chapitre 14: La prison

6 1 0
                                    

Zachary.

Mes yeux mettent quelques instants à s'habituer à la lumière blanche au-dessus de ma tête. 

Une fois ce moment passé, je peux enfin analyser l'endroit dans lequel je me trouve. Et le tour est vite fait. C'est une pièce blanche, vide mis à part le lit sur lequel je me trouve. Je suis de retour dans ma chambre ? Non c'est impossible. On a réussi, je suis libre. Je suis en train de rêver, il n'y a pas d'autres explications. Je dors et je vais me réveiller de ce cauchemar. Réveille toi Zach. Réveille toi!

Soudain les souvenirs me reviennent en tête: la forêt, les gardes, la panique, ma chute contre un rocher, et puis leurs pas qui résonnent tout autour de moi. Et enfin cette main posée sur ma bouche m'empêchant de crier. Et cette odeur horrible qui envahissait tout mon corps, troublant ma vue et mon besoin de sommeil qui devenait de plus en plus important. 

Du gaz soporifique. Ils m'ont endormi pour me ramener dans cette prison. Et s'ils avaient fait la même chose aux autres après moi ? 

Non, non, non.. S'il vous plaît, faites qu'il n'ait ramené que moi.

Quelques minutes plus tard, la porte de ma chambre s'ouvre. Je me relève alors au moment où trois gardes rentrent:

— Monsieur Young, veuillez nous suivre s'il vous plaît.

— Qu'est ce qu'il se passe ? Où va-t-on ?

Ils ne prennent pas la peine de me répondre. Je suis certain qu'ils ne m'écoute même pas.  Voyant que je ne bouge toujours pas, l'un d'eux m'attrape par le bras pour me forcer à sortir.

— Lâchez-moi !, crié-je en me débattant. Je vous suis c'est bon, lâchez-moi, s'il vous plaît. 

Les gardes échangent des regards et celui qui me tient par le bras finit par me lâcher. 

— Et pour répondre à votre question, Monsieur Smith a demandé à vous voir. Nous n'avons pas plus d'informations que cela.

Smith. Je n'ai pas besoin de plus d'informations que ça pour savoir que cela n'annonce rien de bon. Je ne connais que trop bien les conséquences d'une tentative d'évasion.

Quelques minutes plus tard, j'arrive devant la porte de son bureau. Les gardes me font signe de rentrer avant de refermer la porte derrière moi. Je détaille chaque recoin de la pièce comme si c'était la première fois que j'y posais les pieds. Rien n'a changé depuis ma dernière visite avec Lyam, mis à part quelques détails qui sont plus visibles aujourd'hui, grâce à la lumière du jour. Smith qui est occupé à étudier des dossiers dans un coin de la pièce, semble enfin réaliser ma présence et me fait signe de m'asseoir sur une des chaises de son bureau. 

Il me rejoint quelques instants plus tard, pivotant la chaise située à côté de moi pour qu'elle me fasse face avant de s'asseoir à son tour. Je n'aime pas du tout cette proximité. Pourquoi ne s'est-il pas assis sur sa chaise, de l'autre côté du bureau ? 

— Bien, je pense que tu sais déjà pourquoi tu es ici. 

— Oui, je-

— Ce n'était pas une question, me coupe-t-il. Je dois avouer que votre plan était plutôt judicieux, s'enfuir pendant la nuit, au moment où la surveillance était la plus fragile. Il fallait y penser, c'est vrai. Cependant, votre génie s'est arrêté au moment où vous avez franchi la porte de sortie. Sans plan précis, il était évident que nous allions vous retrouver en peu de temps, et c'est ce qu'il s'est passé. Chacun d'entre vous a été attrapé de nouveau. 

— Où sont-ils ?, demandé-je, sentant mon angoisse montée en pensant à ce qu'ils pourraient leur faire. 

— Je n'ai pas fini. Etant donné que vous n'étiez pas le premier à vous réveiller, j'ai déjà pu m'entretenir avec quelques-uns d'entre vous avant votre arrivée ici. J'ai ainsi pu récolter des informations plutôt intéressantes. Même si je sais déjà une partie de ce qu'il s'est passé, j'aimerais tout de même entendre votre version des faits. 

L' épreuveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant