19. Souvenirs

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— Hikari ? résonne une cadence d'écho tandis que je cligne des yeux

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— Hikari ? résonne une cadence d'écho tandis que je cligne des yeux. Hikari, vous allez bien ? Pouvez-vous m'entendre ?

Je fronce les sourcils, sentant des coups sur ma tête, comme si quelqu'un me frappait constamment au crâne. La main pressée contre mon front, j'essaie de soulager la douleur, mais son intensité rend la tentative vaine.

Enfin, j'ouvre mes yeux, rencontrant la sensation de deux mains me hissant dans une posture droite. Je ne sais où je me trouve, ignorant ce qu'il vient de se passer, comment je me suis retrouvée ici. La profonde douleur dans ma tête se répercute dans tout mon corps.

Les mains m'aident, facilitent mon ascension, mais malgré mes efforts pour discerner mon environnement, tout apparaît comme une étendue floue, une obscurité nichée dans mes pensées. M'efforcer de me souvenir de quoi que ce soit s'avère vain, car tout s'engloutit dans un abîme.

Tout est sombre.

— Hikari ? la voix persiste.

Mes mains se resserrent par inadvertance sur les bras, tandis qu'une silhouette apparaît devant moi. Je le reconnais rapidement, en seulement quelques secondes – Rami. Il me scrute attentivement, ses mains parcourant mon visage et manipulant ma tête dans diverses orientations. Un bref examen s'ensuit avant que son regard ne se fixe sur le mien.

— Est-ce que vous allez bien ? murmure-t-il d'un timbre à peine audible.

J'acquiesce, la compréhension m'échappant.

— Bien, expire-t-il de soulagement. C'est bien.

Peu à peu, il se lève, stabilisant mes mains tandis que j'imite le mouvement. J'arrive à me tenir debout, mais la sensation dans mes jambes est presque imperceptible, comme si je n'avais plus aucune force. Je vacille rapidement, au bord de la chute, si ce n'est pour la poigne inébranlable de Rami qui me rattrape.

Son visage dégage un air de gravité et d'appréhension. Une panique totale l'enveloppe à cause de mon état, un sentiment que je ne parviens pas à comprendre pleinement jusqu'à ce que mon regard descende sur mon corps. Là, je discerne les déchirures de ma tenue, désormais entachées de taches de sang. Le sang est omniprésent, de mes membres inférieurs jusqu'à mon flanc, en passant par mes bras. Aucun membre n'est indemne.

Ce n'est qu'en étant témoin de ces blessures que je réalise vraiment mon angoisse. C'est alors que toute la douleur de ces lésions devient palpable. On dirait que je suis dans une chambre de tourment, dans laquelle l'agonie persiste jusqu'à ce que la mobilité devienne impossible. Dans une descente abrupte, je m'effondre, incapable de maintenir une position verticale, m'obligeant à compter entièrement sur Rami pour me soutenir.

— Que... Que s'est-il passé ? m'efforcé-je d'articuler, le regard fixé sur une pièce inconnue. Où sommes-nous ?

Rami me libère brusquement, me guidant sur une surface dure que je distingue rapidement comme étant une chaise. Me laissant à peine le temps de reprendre mon souffle, il se positionne dos à moi, saisissant mes bras pour les entourer de son cou. Il me hisse ensuite sur son dos, soulageant ainsi la tension exercée sur mes membres. Cédant à la fatigue, je m'effondre sur lui, fermant les yeux d'épuisement.

Le Roi des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant