26. Arrangement

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Nous restons dans le silence tandis que Zillar, avec une diligence minutieuse, nettoie la blessure dans mon dos

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Nous restons dans le silence tandis que Zillar, avec une diligence minutieuse, nettoie la blessure dans mon dos. Ensuite, il prend une aiguille et me demande de la réchauffer, afin que la plaie puisse être scellée et l'infection conjurée. Cela s'avère être la partie la plus tourmentante, dans laquelle je me retrouve à serrer sa main avec une telle force que mes doigts s'enfoncent dans sa chair.

Je m'émerveille de voir à quel point il est placide, s'abstenant de me crier dessus ou de me rendre inconsciente pour se protéger de la douleur. Pourtant, il reste calme, si calme. Voir son visage est une source de réconfort, me permettant de replacer la situation dans son contexte et de m'assurer que tout va bien, que tout ira bien. Il me guérit et tout va bien.

Étrangement, le poids du silence se transforme en une présence réconfortante, soulageant tous les muscles de mon corps en quelques minutes.

— Cela fait-il moins mal ?

Sa voix agit comme une alarme dans ma tête, me ramenant brusquement à la réalité. J'hésite à répondre verbalement, choisissant plutôt d'acquiescer.

— Je t'ai déjà demandée de me répondre avec des mots, formule-t-il fermement en coupant le fil utilisé pour refermer la dernière blessure.

Prenant une profonde inspiration, je parviens à articuler :

— Oui.

Il se lève, rangeant soigneusement les outils qu'il vient d'utiliser, avant de récupérer la chemise que j'ai laissée à côté de moi, avant même que je puisse tendre la main. Impatiente de la récupérer, je me tourne vers lui, seulement pour être arrêtée alors qu'il s'approche, drapant une chemise propre sur mes épaules.

Méthodiquement, il guide chacun de mes bras à travers les manches, reconnaissant, peut-être à juste titre, que je suis actuellement incapable de le réaliser moi-même en raison de la douleur accablante. Il s'acquitte de la tâche avec tant d'habileté que je ne ressens pratiquement aucun inconfort.

Alors qu'il s'installe devant moi, boutonnant la chemise, mes battements de cœur s'accélèrent, même si le vêtement cache heureusement ma poitrine. Mon souffle se coupe lorsque ses doigts effleurent délicatement ma peau pendant le processus. La proximité me donne l'impression d'être en feu, tandis qu'il reste imperturbable.

J'aurais aimé posséder la même assurance, sans être troublée par la désintégration que je ressens lorsqu'il est si proche. De toute évidence, j'ai beaucoup à apprendre.

Après avoir enfilé la chemise, il se procure une nouvelle veste et la pose doucement sur mes épaules. Il se lève, emportant avec lui le manteau et la chemise tachés de sang. Bien que mon regard le suive, il ne daigne pas jeter un seul coup d'œil dans ma direction, s'éloignant simplement avec mes vêtements et quittant la chambre.

Le calme qui s'ensuit m'enveloppe soudain, épais et profond. Poussant un long soupir, je m'allonge sur le lit, d'abord sur le dos, puis sur le côté, et enfin sur le ventre lorsque la douleur devient trop intense à supporter. J'enfouis ma tête dans mes mains, aux prises avec l'indécision quant à ce que je dois entreprendre ensuite. Il me manque la motivation pour me lever, l'envie de m'entraîner ou le désir de manger et de boire. La perspective du repos est incertaine.

Le Roi des OmbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant