Chapitre 25.

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- Je suis quelqu'un qui supporte pas l'injustice, Miguel, continue alors Patricio. "Et je trouve que t'es justement injuste avec Natalia." Pitié, arrête de prendre ma défense comme ça. Pitié...

Miguel le fusille du regard, un rictus narquois aux lèvres, puis s'éloigne pour retourner dans l'autre salle.

Je reste silencieuse, mal à l'aise. J'aurais tout fait pour que Patricio ne prenne pas ma défense de cette manière, surtout devant Miguel. Ça me fout encore plus en danger.

Puis, je vois la silhouette de Patricio s'approcher de moi, et sa main se glisser sur mon épaule. Je me fige, dégoûtée.

- Te laisses pas faire, Princesa. Tu es le bijou du Cartel, ici, tu le sais?" Qu'est-ce qu'il raconte? "Tu es trop précieuse pour notre cher Javier.

- Merci, Patricio. Mais je n'ai pas besoin de ton aide, dis-je d'un ton sec pour le faire me lâcher. Avec le temps, j'ai appris qu'il ne pouvait rien contre moi grâce à Javier. Alors je peux désormais me permettre de lui répondre comme ça.

- Je sais que tu es capable de te débrouiller seule. Mais parfois, il est bon d'avoir quelqu'un qui te protège..." Lui, me protéger? C'est une blague? Il est pas sérieux j'espère??

Je le regarde dans les yeux, incertaine. Je sais ce qu'il veut obtenir. Mais il n'aura rien, même en me protégeant. Je ne suis la putain d'aucun de ces types du Cartel.

- Je préfère me débrouiller seule, Patricio.

- Comme tu veux. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à me demander." Jamais de la vie, plutôt crever. 

Je me dégage de l'emprise de Patricio, mon cœur battant la chamade. Mon dégoût envers lui est palpable, mais je sait que je doit rester calme. J'ai eu asser de temps pour apprendre que dans cet antre de violence et d'injustice, il vaut mieux ne pas se faire d'ennemis.

- Ne sois pas si susceptible, Natalia. Je voulais juste t'aider, insiste-t'il, et je le fusille du regard:

- J'ai pas besoin de ton aide, Patricio. Et je te serais reconnaissante si tu me laissais travailler...

- T'es ingrate, Bela. Je te protège, et tu me repousses." J'ai jamais demandé sa protection, putain! Et il a déjà essayer de m'agresser. Je me passerais bien de me trouver proche de lui. 

- Tu me protèges pas, Patricio. Mais je suis sous la protection de Javier, maintenant.

- Attention à ce que tu dis, Natalia. Tu ne sais pas de quoi tu parles. 

- Je sais très bien de quoi je parles, Patricio. Et je me laisserai pas intimider par toi.

Notre face-à-face est tendu, l'air crépite d'électricité. Je sent une vague de peur me submerger, mais je refuse de céder. Je sait que je doit être forte, pour moi-même, pour ma survie.

Soudainement, la porte de l'entrepôt s'ouvre, et je vois arriver la silhouette de Javier. Mon coeur rate un battement, et je sens la poigne de Patricio me quitter. Heureusement. 

- Qu'est-ce qui se passe ici ?" Son regard passe sur moi, un éclair d'inquiétude semble briller, puis il regarde Patricio. Il a le même regard qu'après l'agression. 

- Rien de grave, Javier, essaie de se défendre Patricio d'une voix mielleuse. "Nous parlions simplement du travail.

- On a besoin qu'elles soient productives, Patricio. Laisses-les bosser et vas t'astiquer ailleurs. 

- Ouais. Bien sûr, murmure Patricio en passant à côté de Javier. Puis, ce dernier se déplace, et s'approche de moi pour inspecter mon travail. Je me fige et le laisse prendre le vêtement que je coût. Je ne bouge pas, cesse même de respirer. Mon coeur accelère. Bon sang, mais calme-toi... Son odeur me rends folle, cette eau de toilette qu'il utilise... Bon sang, il faut qu'il s'éloigne... 

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant