Mon cœur accélère à ces mots. Je sais qu'il me retient pour que je devienne son "associée", mais je ne sais pas encore comment il va s'y prendre pour me forcer à le devenir...
Il prends alors son temps pour m'annoncer la suite, et regarde la table en bois massif devant lui avec un air sérieux:
- Je te donnerais accès au reste de la propriété si tu participe à une des opérations qui vont avoir lieux ce soir."
Je sens le stress m'envahir. Une des opérations? Quelles opérations ce type fait-il ici? Je sais que ce n'est pas des choses légales, je le sais bien, je l'ai senti sitôt que ce type m'a enlevée, sitôt qu'on m'a emmenée ici. Mais je ne pensais pas qu'accepter de devenir son associée voulait dire que je participerais de près à des choses illégales...
Javier me fixe et penche la tête sur le côté avec un petit sourire:
- ... Si jamais tu résistes encore, ce sera retour dans ta suite, et je demanderais à notre nouveau médecin de te bourrer de calmants jusqu'à ce que tu sois à nouveau asser docile. Tu sais, je peux répéter cette opération autant de fois qu'il le faut pour que tu obéisses. J'ai tout mon temps. Mais ma patience a des limites."
Je tremble malgré moi parce que je sais ce qu'il peut me faire subir. Oui, me bourrer de calmants, m'abrutir pour que je ne sois plus qu'un fantôme, ça, il pourra encore le faire, et je ne veux plus que ça arrive. Et pour ça, je dois lui obéir. Je n'ai pus d'autre choix.
- Très bien, dis-je à contrecoeur, en fuyant son regard, soumise et tremblante de colère. Je détèste devoir me plier à ce psychopathe comme ça, mais je sais que pour le moment, je n'ai pas d'autre choix. Je ne peux rien faire d'autre.
- L'opération à laquelle tu participera se passera au centre ville, continue de m'apprendre Javier, et je ne peux m'empêcher de me sentir emplie d'un élan d'espoir.
Je vais sortir d'ici, on va me sortir d'ici... On va quitter cette villa prison et ce coin désertique pour le centre ville... Et approcher du centre ville veut dire pour moi une centaine de possibilités de m'échapper, je ne peux pas ne pas y penser.
Mais je me force à paraitre de marbre face à lui, de ne rien laisser paraitre, même si c'est dur. Je baisse les yeux, résignée, mais nourrit en secret un espoir pour cette "sortie":
- Très bien, répétais-je sur le même temps. "Est-ce que... Est-ce que je serais en danger?
- Il y a toujours une dose de danger, mais ne t'inquiète pas, mes hommes vous protégerons toutes. Tout ce que tu auras à faire, c'est distraire un groupe d'hommes...
- Distraire? " Je tremble encore plus, mais Javier semble comprendre ce que je pense de cette mission et rectifie:
- Je te rassure, tu ne devras rien faire avec eux... Juste, jouer de ton charme, leur parler, les charmer... Créer une diversion. Et crois-moi que des hommes armés jusqu'au dents te surveilleront, alors si tu tentes un coup en douce ou de faire passer un message à nos cibles... On te descends sans attendre. J'ai des tas d'autres filles bien plus obéissantes que toi derrière, et tu n'est pas irremplaçable, compris?"
Ça ne peut être plus clair. Je suis juste un outil pour ce fils de pute.
Simplement un outil, contrairement à ce qu'il disait, que j'étais son associée... Tu parles, je sers simplement de diversion de charme pour son opération illégale... Je sens les larmes me monter aux yeux , amis je me force à hocher la tête pour signifier que j'ai compris.
Javier se lève et ne me regarde même plus:
- Bien, tu peux disposer pour ce soir." Il a dit ça d'une façon si froide, comme on expédie quelqu'un après une transaction réussie, comme si ce n'était rien, alors que ce soir, encore une fois, je vais risquer ma vie de tout côté.
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Captive d'un narcotrafiquant
General FictionNatalia Paloma Rosamaria, une jeune espagnole de 18 ans, en vacances avec ses parents en Colombie, rencontre lors d'une soirée dansante un jeune homme sur la piste... Mais alors que la joie est de rigueur, des coups de feu éclatent et c'est la cohu...