Chapitre 28.

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Je me débat, mais l'homme est trop fort pour moi. Mais soudainement, je sens quelqu'un qui le pousse loin de mon corps. Je reconnais Catarina, qui le tient par le col:

- Ne la touches pas, acaparador !" Je retiens mon souffle. Elle pousse l'homme de toutes ses forces et il s'écroule sur le sol, alors que je m'écarte. "Lâche-la !" crie Catarina.

L'homme se relève, furieux. Il s'apprête à s'en prendre à Catarina, mais soudainement, Javier intervient.

- Assez !" ordonne-t-il. "Laisse-les partir."

L'homme le fixe et se fends d'un sourire:

- Javier, mon ami, tu ne peux pas me dire non, si je veux profiter d'une de ces chicas.

Javier fixe l'homme d'un regard glacial. Je retiens mon souffle, encore choquée. Son sourire s'est transformé en une grimace de colère.

- Je t'ai dit de les laisser partir," dit-il d'une voix basse et menaçante. "Ne me force pas à te le répéter."

L'homme recule d'un pas, intimidé par la fureur de Javier. Il sait qu'il ne peut pas défier le chef du cartel.

- Très bien," marmonne-t-il. "Mais tu me dois une faveur." Je tremble en entendant ce terme. Une faveur? J'ai l'impression que ça va lui retomber dessus et que ce ne sera pas quelque chose d'agréable. 

L'homme jette un dernier regard haineux à nous deux, puis se retourne et quitte la pièce.

Javier se tourne vers nous, son visage redevenu impassible:

- Vous êtes en sécurité pour ce soir," dit-il. "Mais soyez prudentes. Ces hommes ne sont pas à prendre à la légère."

Nous hôchons la tête en silence. Je suis personnellement contente qu'on aie été sauvées par Javier, mais nous savons que nous ne pourrons pas compter sur lui pour toujours.

Catarina et moi nous regardons, apeurées mais reconnaissantes envers Javier.

Nous nous hâttons de quitté la pièce, pressées de se mettre en sécurité loin du cartel ennemi. Je n'aurais jamais penser être reconnaissante de la protection de Javier...

La nuit, moi et Catarina nous endormons et passons la nuit à nous raconter nos peurs et nos rêves d'une vie meilleure. Mais l'ombre du danger plane toujours sur nous et nous savons qu'elles ne sont pas en sécurité, même ici... Même avec les promesses de Javier.

Le lendemain, Abuela nous lève à l'aube, en nous annonçant que c'est un jour spécial. Je tressaille; depuis le temps, je sais ce que jour spécial peut vouloir dire... Soit une transaction, soit un règlement de comptes.

Je prie pour que ce soit la première et que ça se passe bien. Je me dépêche de m'habiller, enfilant une robe longue asser moulante, mais qui ne montre pas trop de mon corps et des sandales, ainsi qu'un chapeau.

Catarina me rejoint et me sourit avec entrain:

- Salut, hermosa." Mais quand elle voit mon visage stressé et blanc elle entre dans la pièce pour me calmer: "T'inquiète pas, ça va bien se passer. J'ai déjà participer à une de ces opérations. Si jamais ça dégènére, tu cours t'enfermer dans la cale, compris?"

Je hôche la tête.

- Ils ont besoin de nous pour détourner l'attention pendant qu'ils approchent, souvent, m'explique-t'elle, et puis elle s'en va, ne me laissant pas plus rassurée qu'avant...

On embarque toutes dans les voitures, et c'est la première fois j'ai l'impression que je peux voyager en plein air, pas tassée à l'arrière d'un camion comme du bétail.

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant