Chapitre 6.

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Mon cœur semble s'arêter. La porte-fenêtre est ouverte... Est-ce qu'ils l'ont laissée ouverte délibérément? Oui, impossible qu'ils ne l'aient pas fait exprès...

Ça fait partie du plan de celui qui me retient, me donner de l'espoir pour mieux me le reprendre ensuite... 

Mais je ne peux pas laisser passer cette occasion. Même si ce n'est qu'un espoir, je dois tenter...

Sans attendre, sans réfléchir, je me glisse dans l'ouverture et atterrit sur les dalles usées d'une terrasses orangées, aux murs blancs et aux colonnes, avec des tas de pots de fleurs posés ça et là pour décorer.

Il y a d'autres portes à côté de celles de la chambre, je vois les fenêtres fermées de persiennes de la suite, mais je ne réfléchis par trop, et je traverse la cour où des plantes et des fruits locaux poussent dans des pots en céramiques, et je me dépêche d'atteindre l'autre côté de la cour, avant de tirer un des pot pour tenter de grimper sur le toit. 

J'ignore ce que je fais, vraiment, je sais que ça risque de me valoir encore quelques jours enfermée dans la chambre, menottée, affamée, mais je ne peux pas rester sans rien faire.

Je ne peux pas rester faible, à ne pas tenter de m'enfuir, ce n'est pas possible... 

Je veux retrouver mes parents, ma vie... Cette pensée m'emplit d'une panique et d'un espoir, et je grimpe maladroitement sur un gigantesque pot qui continent un petit palmier, et je tente de m'accrocher au toit pour y monter.

Je me sens épiée de tout les côtés, j'ai conscience, que les hommes de mains du type qui me retient doivent déjà m'observer, mais le fait est qu'ils ne sont pas encore là, alors autant essayer coût que coût... 

Je trébuche sur le côté du pot, mais réussit à m'agripper au toit, et m'y hisse avant de m'accroupir immédiatement, le souffle court.

Alors que je me redresse, je me sens prise de vertiges, mes jambes tremblent, mais je me force à rester à demi-debout, essayant de regarder autour, aux alentours.

La propriété est gigantesque, j'aperçois d'autres jardins que je n'ai pas vus, et puis, plus loin, la route, avec une étendue désertique autour.

Quelques palmiers parsèment le décor, mais c'est désertique... Des buissons, de l'herbe, des champs, encore des buissons... Pas l'ombre d'une ville... 

Et le soleil qui me tape dessus si fort que je transpire immédiatement, désespérée... Mes jambes tremblent, et je me sens envahie encore de vertige, alors que j'entends des portes s'ouvrir, alors je veux vite redescendre, mais je sais d'avance que toute tentative de retourner dans la suite sans que mes geôliers ne s'en aperçoivent est impossible...

Je suis trop loin, si je saute maintenant, dans la petit cours, malgré l'herbe fine sur la terre, je risque de me casser quelque chose, ce qui serait pas vraiment pratique pour tenter de m'enfuir à nouveau.

Je tente d'amorcer une descente, sur le bord du toit, quand la porte de ma chambre s'ouvre d'un coup, et je sursaute, panique, et les hommes de mains se précipitent vers moi, en hurlant en Espagnol, avant de se disperser, comme si j'étais le plus grand criminel en fuite du monde... 

Un des types se précipite vers moi, le visage mauvais, arme au poing, et je panique, et perd l'équilibre, alors qu'un autre crie de ne pas s'approcher de moi, en Espagnol, un autre interdit qui que ce soit de prévenir le "Capo", mais j'entends ensuite des echos venir d'un des couloirs, et la silhouette du mec qui m'avait proposé de devenir son associée dans son bureau apparait.

Ma gorge se serre, et je vois ses mèches de cheveux brunes foncées tomber devant ses yeux. 

Il ne me regarde pas méchamment, mais plutôt d'un air impressionné, avant de lâcher un rire. Je me recule, sur la défensive, toujours perchée sur le toit, et me recule pour garder l'équilibre. 

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant