Ma danse avec le dénommé Juan me perturbant profondément. Et encore plus ses révélations, que je ne sais pas si je peux croire. Mais je préfère ne pas prendre le risque. Je reste impassible face à ces mots.
- Comment vous savez tout ça?" Murmurais-je. "Vous êtes qui, bordel??
- Je te l'ai dit. Je fais partie de la résistance pour éliminer le Cartel de Javier. Des personnes sont déterminées à mettre fin à son règne.
- Vous êtes complétement inconscient de vous pointer ici pour me dire tout ça, vous voulez vous faire butter ou quoi??" Je lui murmure dans l'urgence, et quand je tourne la tête, je sens soudainement le regard curieux de Javier sur moi. Merde. Je souris alors à mon partenaire de danse avant de repartir calmement de mon côté.
J'ai le coeur qui bat tellement vite. Je ne sais pas quoi penser de ces paroles, je me doute que Javier est au courant, c'est sûrement lui qui a orchestré tout ça, pour tester si j'aurais encore le cran de tenter de demander de l'aide ou de m'enfuir. Alors je ne ferais rien.
Et puis un journaliste? Comment être asser inconscient pour venir se fourrer au milieu de gangster et de narcotrafiquant pour récolter des infos pour la presse?? Il est complètement fou, ce type.
Je ne sais pas quoi penser de ces révélations. Je ne sais pas si je peux croire Juan.
Je préfère ne rien faire, je ne veux pas avoir à faire au courroux de Javier si jamais il me voit faire un pas de travers. Je sais que si Javier apprends que je suis en contact avec un journaliste, il me tuerait sans hésiter.
Je décide alors de rester impassible face aux mots de Juan. Je ne voulais pas donner de faux espoirs à Juan, ni à moi-même.Ma liberté n'est pas quelque chose avec laquelle personne devrait jouer, j'ai envie de pleurer rien qu'à y penser...
Je sais que je suis encore complètement captive du cartel de Javier, alors je dois me montrer plus que prudente. Pourtant cet échange avec ce "policier infiltré" m'a mise triste. Je ne fais qu'y penser, à ça et à cette possible liberté qu'il me fait miroiter. Si tout est faux, je trouve ça vraiment cruel...
A la fin de la soirée, on se retrouve toutes dans la voiture de Javier, en route pour un autre endroit du bled où on se trouve, et visiblement le cartel de Santiago nous suit lui aussi. Tout à coup ce n'est plus désert, il y a des habitations, de la musique, et je comprends qu'on va devoir rester ici un moment. Je vois à la tête des hommes de Javier que ce n'était pas prévu, on était censés repartir directement après le mariage...
En même temps, je ne peux pas m'empêcher de me sentir soulagée de rester un peu plus longtemps dans les parages où se trouve le dénommé Juan, parce que je me dis qu'il pourrait peut être mettre en place un plan pour nous sauver toutes de là... Peut être que je pourrais... Non, c'est trop dangereux, Natalia, tu ne dois rien tenter. Javier te tuerais, et tu sais qu'il en est capable.
Je ne sais même plus à qui je peux faire confiance. Je voulais juste rentrer me reposer et dormir et être seule, mais je sais que ce n'est pas possible...
J'étais assise dans la voiture de Javier, en route pour un autre endroit du bled où on se trouvait. J'étais fatiguée, je veux juste dormir.
Je ne sais même pas pourquoi soudain Javier veut repartir ailleurs, putain, on peut pas juste rentrer? Je suis extenué.
Dans le camion où on embarque à nouveau, j'essaie de bouger et voir dehors, mais c'est impossible, il y n'a a pas une seule ouverture. On ne nous attache pas cette fois et on n'est pas baillonnée, je suppose qu'ils ont plus peur qu'on s'échappe ou qu'on hurle. Ou alors, on se trouve au milieu d'autre narcotrafiquant qui peuple ce bled et ils ont pas peur qu'on s'enfuie ou qu'on hurle parce qu'ils savent que personne ne viendra nous sauver.
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Captive d'un narcotrafiquant
General FictionNatalia Paloma Rosamaria, une jeune espagnole de 18 ans, en vacances avec ses parents en Colombie, rencontre lors d'une soirée dansante un jeune homme sur la piste... Mais alors que la joie est de rigueur, des coups de feu éclatent et c'est la cohu...