Chapitre 17.

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Les tâches du matin au domaine passent asser vite. Je transpire dans les jardins, mais je me donne à fond. Je ne veux pas encore subir le courroux de l'Abuela de Javier, et je me garde occupée pour éloigner Patricio, dont je sens toujours le regard sur moi, n'importe où je me trouve. Ce type était obsédé par moi, dès que je passe dans un couloir, il me lance un regard empli de perversité et d'envie, et ça me dégoûte. 

Aujourd'hui, Javier nous a toutes et tous réunis dans la grande cour du domaine. Je me demande à quoi nous aurions encore le droit de participer; une autre livraison périlleuse? Est-ce qu'on devrait à nouveau jouer les aguicheuses pour détourner l'attention d'un clan ennemi pendant qu'ils attaquaient leur planque? J'ai vraiment peur. Je ne veux plus servir de détournement. 

Mais à ma grande surprise, Javier sort fièrement un carton d'invitation. Il se fout de nous ou quoi? Ça ressemble à un carton d'invitation de mariage. Si c'est une blague, je le déteste, et il nous annonce fièrement: 

- Mon cher cousin Don Santiago se marie ce soir. Et je vais sélectionner les chanceuses qui vont m'accompagner à ce bel événement." 

Je lance un regard à Catarina, qui tire la même tête que moi. Un putain de mariage? Il veut nous emmener à un mariage? Mais... Je ne comprends pas bien le but, mais nous restons silencieuse. 

Sa femme entra alors en scène, et elle annonça avec un sourire sur son visage: 

- J'ai préféré sélectionner des filles moi-même. Prudencia, Olivia, Catarina, Maria et Natalia. Vous viendrez avec nous. Vos tenues sont déjà dans vos chambres. Dépêchez-vous d'aller vous changer." Sans omettre le moindre commentaire, je sens Catarina qui me tire avec elle alors que je fixe la femme de Javier avec incrédulité. Celle-ci me regarde avec un regard noir; je sais qu'elle n'aime pas mon comportement, mais franchement... Un mariage?? 

Lorsque j'arrive dans ma chambre, j'ai le coeur qui bat trop vite. Un putain de mariage, mais c'est de la folie. Putain, pourquoi on devrait aller à ce foutu mariage?? Je comprends plus rien. Je sais que ce serait un événement dangereux et que je pourrais être en danger. 

Mais je sais que je n'ai pas le choix, c'est l'ordre de Javier. 

L'annonce du mariage était un grand chamboulement pour moi; j'essaie d'imaginer où ce sera, si je pourrais avoir la moindre chance de m'échapper de l'endroit; après tout, ce sera festif, peut être que les hommes de Javier seront occupés ailleurs, à fêtés les mariés, mais je sais aussi que je ne pourrais sûrement pas aller bien loin, sûrement. 

On doit se retrancher dans nos chambres, et je tremble quand Abuela en personne ne présente dans la mienne. Je reste debout face au miroir, dans al tenue qui a été choisie pour moi. Je ne bouge pas, et Abuela s'approche, m'observe, ne se gênant pas pour tâter mes formes, puis ma poitrine, et je ne bouge pas, puis elle me regarde dans les yeux, et je risque un regard sur elle avant de détourner de nouveau les yeux. Elle me regarde d'un air supérieur: 

- Tu es très belle, chica. Quel est ton nom?" J'ai la bouche sèche, je mets quelques secondes à répondre, surprise en comprenant qu'en fait elle ne connait même pas mon nom. Des jours à me crier dessus et à me frapper, mais cette Abuela ne connais pas mon nom. 

- Natalia, je réponds en ne quittant pas ses yeux. Elle ne réagit pas puis arrange ma robe avant de me dire: 

- Tu as l'air d'avoir du cran, ma petite. Javier m'avais parler de toi. Les autres filles obéissent, toi aussi, mais toi, tu... Tu as quelque chose dans le regard." Elle me tourne face à elle puis me relève le menton de force, tenant ma mâchoire dans ses mains: "Et c'est cette chose dans ton regard qui ne me plait pas trop ici, tu comprends? Je gère ce domaine depuis des années... Et j'en ai vu passer des chicas comme toi, tu comprends, avec cette fougue dans le regard, cet air rebelle..." Elle me dévisage avec cruauté: "Je te préviens, je vais te briser, tu vas finir par nous regarder comme tu le dois, à la fin. Tu devrais ne plus lutter et accepter ta condition, sinon tu sais que mon petit fils ne se gênera pas pour t'attacher à un poteau et te laisser bouffer par les corbeaux." 

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant