La maison de l'abuela de Javier est gigantesque. C'est un véritable domaine, avec un haras, des cheveaux et des terrains qui s'étendent à perte de vue. On nous montre rapidement l'extérieur, et puis on nous renferme à l'intérieur comme des prisonnières que nous sommes. Mais bizarrement, il n'y a plus de violence de la part des membres du cartel de Javier depuis que nous sommes entrées ici.
Puis, les domestiques nous montrent nos chambres. On n'en aura chacune une séparée, mais toutes dans la même aile de la maison.
La chambre que je reçoit est spacieuse et lumineuse, avec des murs crémeux et une grande fenêtre donnant sur le jardin luxuriant de l'abuela. C'est différent que l'ancienne, qui donnait sur la cour intérieure, là, elle est beaucoup plus grande et spacieuse.
Un lit confortable se trouve au milieu de la pièce, couvert d'une couette colorée faite à la main.Je remarque aussi immédiatement une étagère remplie de livres anciens. Je n'aurais jamais penser trouver un jour des livres dans une des chambres de ma geôle. Malgré la panique et la situation, je me surprends à admirer la chambre, décorée parfaitement.
On nous fait visiter toute la maison, mais ça n'a rien d'une visite courtoise. On nous montre bien les barreaux aux fenêtres, et l'armada d'hommes à l'extérieur. Encore pire que dans l'autre demeure. Olivia reste vers moi et on se tient la main en visitant.
Le reste de la maison est également impressionnant. Les murs sont ornés de portraits de famille et de paysages pittoresques de Colombie.
Un deuxième grand escalier en bois mène à un étage supérieur où se trouvent les autres chambres.Lorsque la visite de la maison se termine, l'abuela nous invite à visiter le magnifique jardin qui entoure la propriété.
Des arbres majestueux offrent de l'ombre, et des fleurs colorées ajoutent une touche de beauté. Je n'aurais jamais penser trouver beau un endroit où on me retient...
Un hamac est tendu entre deux arbres, invitant à la détente et à l'observation des oiseaux exotiques qui volent au-dessus. Je fronce les sourcils, tellement ce genre de scène déteint avec notre situation. Comment se détendre dans un endroit pareil? Au-delà du jardin, on aperçoit les montagnes verdoyantes qui entourent la petite ville colombienne où vit l'abuela.
Mais toujours ces hauts murs en terre crue jaunies. Ils forment une forteresse entres nous et la liberté. Mon coeur et ma gorge se serrent en voyant les hommes armées placés aux grilles qui donnent sur l'extérieur. Il n'y a encore moins de chance de s'échapper ici...
On nous presse de retourner à l'intérieur, et on est éparpillée dans la maison pour se voir assigner des tâches.
Les domestiques déjà présentes nous expliquent comment faire le ménage, la cuisine et la lessive. Je me retrouve avec une jeune fille frêle et soumise qui me montre qu'on fait la lessive à la main et qu'on l'étends sur le toit à l'étage. A nouveau, sur ce toit, j'effleure la possibilité de m'enfuir. La fille le voit sur mon visage et me lance:
- Moi aussi, j'ai penser à m'enfuir, quand Javier m'a emmenée ici, il y a six ans. Mais j'ai vite compris que c'était impossible." Je baisse les yeux avant de m'approcher d'elle:
- Mais certaines ont essayer?" Elle étends un draps et se tourne vers moi:
- Bien sûr. Ça ne s'est jamais bien fini, crois-moi... Ils l'ont tirée comme un lapin alors qu'elle courait en tentant de se cacher dans les bosquet entourant la propriété. Ils appellent ça "la chasse à la fugitive". C'est surtout Patricio Delgado qui est adepte de ça."
Tiens, le contraire m'étonnerait...
Le fait de rester ici avec un tel psychopathe me rends encore plus nerveuse qu'avant.
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Captive d'un narcotrafiquant
General FictionNatalia Paloma Rosamaria, une jeune espagnole de 18 ans, en vacances avec ses parents en Colombie, rencontre lors d'une soirée dansante un jeune homme sur la piste... Mais alors que la joie est de rigueur, des coups de feu éclatent et c'est la cohu...