Chapitre 4.

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Mon cœur rate un battement quand je vois le visage du type après mon geste, et je regrette imédiatement, je recule le visage mais le défie toujours du regard, alors qu'il essuie rageusement le crachat sur son visage et sort un mouchoir de sa poche pour s'essuyer avant de le jeter sur son bureau, puis se relève, et ne me quitte pas du regard, alors qu'il sert les mâchoires:

- Montrez-lui sa chambre, je ne voudrais pas que notre nouvelle associée manque de quoi que ce soit..." Puis il me jete un regard glacial, qui est plutôt un avertissement qui me dirait: Tu finiras par céder...

Avant que je ne puisse réagir, les hommes de main du connard m'attrapent par les bras et je me débats, fusillant du regard le chef derrière le bureau, qui se détourne de moi comme si j'était un problème qu'il venait de régler... On me tire le long des couloirs, je me débat encore et encore, hurle, mais je sens encore que je ne fais pas le poids face à ces gardes. 

On longe des couloirs, jusqu'à arriver à une aile de la maison où on monte des immenses escaliers qui forment un angle, avec des effigies du Christ pendues au murs. Je suis dégoûtée que ce type soit croyant, sérieusement... Un mec comme ça a sa place en enfer, oui... L'intérieur de la maison résonne, les murs en vieilles pierres gardent la fraicheur, et on arrive enfin à l'étage, où on me conduit encore le long d'un couloir. Un ventilateur tourne au dessus de nos tête, et des poteries anciennes sont posées sur des tables basses usées, ce connard a un vrai goût pour les antiquités... 

Ouais, ce mec aime les belles choses, et il veut toutes les obtenir, on dirait... Quitte à forcer pour les avoir. Puis, quand on arrive au bout du couloir, j'aperçois une immense porte usée à double battant, avec deux mini palmiers qui ornent les côtés, et je me dis avec surprise qu'une vieillerie d'entrée comme ça ne va sûrement pas m'empêcher de tenter de m'enfuir... Ça me surpris mais me ravis. 

Ce type aime peut-être tellement les vieilles choses qu'il en oublie qu'il retient des gens contre son gré, ici. 

Quand on entre enfin dans la suite qu'il a préparée pour moi; une délicate attention; je suis surprise par la beauté de la pièce malgré les circonstances... La pièce est grande, est très haute, le plafond se confond avec le toit de la maison, avec des grosses poutres brunes claires et de la paille. Un lustre immense pend au milieu de la pièce, et derrière de fin rideau, je découvre le lit, immense, à l'air confortable, et à côté, deux portes peintes en noirs et décorées d'or qui donnent sur des pièces séparées. 

Le reste de la pièce donne sur un petit salon, avec une table basse, et une immense porte fenêtre en bois qui donne sur le balcon. Quand je fais un pas vers le balcon, je me rends compte qu'il est très long et large, et prends tout le long de la maison, et donne sur un autre patio, avec une fontaine, des palmiers... Je calcule la hauteur, le coeur battant, et ne réfléchis plus. Peut-être que je pourrais trouver une sortie... Peut-être que les portes d'entrées et de sorties ne sont pas si bien gardées... Alors, dans un élan je veut enjamber le balcon, mais des bras puissants me rattrapent pour tirer à l'intérieur de la chambre. J'hurle, me débat encore et encore, griffe mon adversaire, avant qu'il ne gueule:

"- Fermez les fenêtres et les stores, cette diablesse n'aura pas le droit de sortir prendre l'air." Il me repose avec violence sur une chaise,  et je me raidis, en le fusillant du regard, les yeux noirs, le souffle court, les cheveux emmêlés devant le visage. Il me sourit, amusé, alors que d'autres types m'attachent à la chaise, serrant les noeuds un peu trop. "T'es une vraie sauvage, toi, et les animaux sauvages comme toi, il faut les dresser, ma petite..." Je sens qu'on me passe des menottes en plus des cordes, et le type m'observe avec un oeil pervers: "Tu n'as que ce que tu mérites, pour être désobéissante à ce point, tu verras que ça ne t'apporteras rien de bien, chérie." 

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant