Chapitre 1.

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Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Je vois des gens courir, et le dancing se vide asser vite; les gens se bousculent, et des cris retentissent de tout côté.

Puis, j'aperçois ces hommes armés, qui se trouvent à quelques mètres de la paillote.

Ils tiennent des armes, et se mettent à tirer. Alors que je vois des gens tomber de tout côté, des effusions de sang, je ne pense qu'à mes parents...

Où sont-ils?! Ont-ils réussi à s'échapper?? 

Je prie pour qu'ils soient sains et sauf, mais tandis que je me précipite vers leur table, vers la plage, je sens une main m'agripper fermement, et je me retourne pour apercevoir Angelo qui me tire avec lui, une mine paniquée sur le visage:

- Il faut pas rester ici, Natalia!

- ... Mes parents...!

- Je les ai vu s'échapper avec un groupe... Ils sont tous remontés vers la route!

- Il faut que je les retrouve!" Criais-je, mais Angelo ne semble pas vouloir lâcher prise, il me tire encore et encore avec lui, et sur le coup, je lui fais confiance.

Il est du coin, il connait la région mieux que personne, et c'est le seul local que je connais...

Je suis sûre que mes parents sont sains et saufs, quelque part, et qu'Angelo va m'y conduire. 

On court le long de la bute, mais au lieu de remonter le chemin de la plage comme tout le monde, Angelo bifurque, et je lui hurle qu'il faut rejoindre l'hotel, mais il me dit que c'est une très mauvaise idée, que d'autres tireurs doivent sûrement nous y attendre...

Comme pour confirmer ses paroles, j'entends d'autres tirs en haut de la bute, sur le chemin de l'hotel. 

Je ne réfléchis par une seconde de plus et suis Angelo, alors qu'on s'accroupis le long d'un autre chemin qui s'éloigne de la plage.

D'autres tirs retentissent, encore et encore, mais plus éloignés, cette fois.

On reste accroupis de longues minutes, et Angelo me tient pas la taille, alors que je pense à mes parents.

Je veux y aller, mais les tirs et les cris se sont juste éloignés, je sais que ce n'est pas prudent de sortir maintenant... 

Je veux bouger, mais Angelo me retient: 

- ... Non, Natalia... Faut pas que tu bouges!... Ils pourraient nous voir..."

Au moment où j'aperçois des silhouettes approcher de notre endroit, Angelo m'attrape à nouveau la main et on se remet à courir vers le haut du chemin, qui mène vers un parking désert au bord de la plage.

Tout est vide, ici, il n'y a même plus de lumières. On s'arrête soudain au milieu du parking, et je n'entends plus la musique de la plage, plus les cris, plus rien, à part le silence et ma propre respiration. 

Angelo s'éloigne de moi, me regarde avec un air navré, et je fronce les sourcils:

- ... Angelo, qu'est-ce qui se passe?... Angelo?

- Je suis désolé, Natalia... Si désolé...

- Qu'est-ce que tu racontes, de quoi..."

J'entends alors des pas derrière moi et des ombres qui s'allongent sur le pavé. Faisant volte face, le souffle court, je recule, paniquée, en voyant des hommes en noirs, ressemblant à ceux de la plage, qui m'encerclent.

- Angelo!! C'est quoi cette histoire, c'est qui ces gars?!... Ne me touchez pas!!"

Je crie et les repousse lorsqu'ils me saisissent par les bras, je tente de me débattre, cherchant le regard d'Angelo derrière moi, mais celui-ci ne bouge pas, figé, le regard désolé, impuissant.

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant