Quand j'étais petite je détestais me faire chopper par mes parents en train de faire une bêtise, et les voir arriver à l'endroit où je me trouvais, parce que je savais que j'allais prendre une bonne gifle dans le visage.
Mais là, quand je vois les hommes de Javier approcher du bar où je me trouve, je sais que la sentence sera plus sévère. Je sais que j'aurais jamais dû m'enfuir, mais c'était plus fort que moi.
Je me tiens sur la terrasse, entourée des hommes de Javier et je suis terrifiée. Je sais ce qui va se passer. Javier va me punir, et son Abuela va me laisser mourir de faim, cette fois. Je ne passerais pas la nuit, je le sais.
Quand j'aperçois les hommes des Javier s'approcher et me lancer des sourires presque amusés, je sais que c'est ma fin. Mais l'envie et la rage de me libérer et de récupérer ce que Javier m'avait voler était plus fort que tout, cette fois encore... Une leçon de plus apprise.
Et me voilà de retour entres ses mains, à nouveau. Quand je pense que les hommes vont simplement me ramener au camion et laisser Javier s'occuper de moi, ce qui me laisse quelques minutes de répit pour me préparer à ma punition, je vois apparaitre de la pénombre le psychopathe que je n'avais vraiment pas envie de revoir cette fois: Patricio Delgado.
Il s'est changé, on dirait, il porte une chemise propre sur lui, bleue claire, ses cheveux sont plus gominés qu'avant. Il était en ville cette nuit?
Il sourit en me voyant, moi, ma robe chiffonnée, mes cheveux bruns en bataille devant mon visage, et mon expression de sauvageonne, je me débas un peu et le fusille du regard.
- Natalia, jolie Natalia... Mi bella..." Il s'approche dangereusement de moi et j'ai un mouvement de recul, mais la poigne de l'homme de Javier qui me retiens se resserre et je serre les dents. "Je pensais que tu avais retenu la leçon; Javier m'avait dit que tu était une vraie sauvage, il m'avais mis en garde contre toi. Mais je l'ai jamais vraiment cru. Je pensais que depuis le temps, tu étais devenue docile..." Il passe sa main sur ma joue et je tente de me reculer mais le type qui me retient m'agrippe les cheveux pour ne pas que je bouge. "On passait une bonne soirée; un joli mariage, tu as même danser, tu ne trouves pas que Don Javier a été généreux avec toi?"
Généreux? Il se foutait de moi?? Il me retient prisonnière et lui il pense que je vais le trouver généreux? Ces mecs sont complètement malades!!
Mais je sais désormais que ce n'est plus le moment de jouer la rebelle. Je dois capituler, leur obéir, parce que je sais que leur patience ne sera pas sans limite, comme Javier me l'a dit. Mais pourtant, je n'y peux rien, mon caractère fougueux et impétueu ressort et je veux ma liberté, coût que coût. Mais pourtant je ne suis pas suicidaire. Et désormais je devrais me montrer plus que prudente.
- Alors? Il n'a pas été généreux avec toi? Il t'as offert toutes ces belles robes... Un endroit ou vivre... Et toi, tu veux t'enfuir? Encore? Tu n'as pas retenu la leçon?" Je me tais, mais le silence ne semble pas plaire à Patricio, qui, contre toute attente, me gifle. Ce n'est pas une grosse gifle, mais c'est asser pour me surprendre. Si le type ne me tenait pas le bras, je serais à terre.
"Ne joue pas avec moi", dit-il, sinon je te jure que je te fous à poil maintenant et ici et que je te bas jusqu'à qu'il ne reste plus rien de toi. Même tes parents ne te reconnaitront pas."
Je suis pétrifiée face à ces paroles, et mes yeux se brouillent de larmes lorsqu'il évoque mes parents. Je les imagine alors voyant mon corps défiguré, ensanglanté leur retourner et je me fige, ne bougeant plus. Ces types sont des tueurs, ils vont te tuer si tu continues tes conneries, Natalia. Ils vont te tuer, ils en ont capables.
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Captive d'un narcotrafiquant
General FictionNatalia Paloma Rosamaria, une jeune espagnole de 18 ans, en vacances avec ses parents en Colombie, rencontre lors d'une soirée dansante un jeune homme sur la piste... Mais alors que la joie est de rigueur, des coups de feu éclatent et c'est la cohu...