Chapitre 8.

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En revenant à ma suite en quatrième vitesse, je ne peux empêcher les pleurs et la panique de m'envahir. 

Je tente de me reprendre, me force à ne plus pleurer, je m'enferme dans la salle de bain et tente de respirer calmement... Et au bout de quelques minutes, quand j'entends des coups à ma porte, je relève la tête, et sors de la salle de bain, pour voir que c'est une fille qui m'apporte une robe rouge comme le sang avec des motifs fleuris, et une paire de chaussures à talons. 

Je m'approche, et vois l'homme de main de Delgado à la porte, qui me regarde de biais, avec un regard impatient. Je comprends que la mission va commencer, et qu'ils veulent que je me change... La robe est encore asser correcte, elle n'est pas trop sexy, mais le décolleté est asser plongeant tout de même. Je me change, et, quand je veux garder mes sous-vêtements, mon soutient gorge, le type à la porte me lance d'une voix monocorde:

- Tu retires ton soutien-gorge. Ordre du patron." 

Je serre les dents, et lève les yeux au ciel. Pas de soutien gorge? Pourquoi faire?! Heureusement que je n'ai pas une grosse poitrine, sinon, ce serait un problèmes avec une robe aussi plongeante que celle-ci... Je m'apprête à me tourner alors que la fille m'aide à retirer mon soutien gorge, mais le type à la porte lance encore en me regardant de biais:
- Face à moi, s'il te plait." 

Je me fige, et sens la honte m'envahir, regardant le mur face à moi. Je ne suis pas une sainte, j'ai déjà coucher avec un garçon, oui, quand j'avais dix-sept ans, mon premier copain et aussi le dernier depuis, la dernière personne devant laquelle je me suis retrouvée nue... Et maintenant, ce gros porc veut que je me foute à poil devant lui... Je me tourne, honteuse, et fuit son regard, mais intercepte quand même un regard interessé sur mon corps. Je suis dégoûtée et j'enfile vite la robe avec l'aide de la fille qui m'encourage d'un coup d'oeil, me fixant comme pour me donner de la force... 

Une fois la robe enfilée, je fixe le type à la porte qui me regarde avec un regard étrange, empli de haine, de colère mais aussi d'un espèce de désir bizarre... J'enfile les chaussures, puis passe à côté de lui pour quitter la pièce, précédée par la fille qui m'a aidée à me changer. 

Mais quand je vais passer le pas de la porte, je suis obligée de le coller pour réussir à passer parce qu'il ne bouge pas. Il en profite alors pour me glisser une main sur les fesses, et je sens une pulsion monter en moi, une pulsion qui voudrait que je lui foute une droite, mais je sais ce que je risque derrière... Et il est beaucoup plus fort que moi... Je me défait de son emprise d'un coup d'épaule et avance alors que les rires de ce tordu m'accompagnent. Je ne me suis jamais sentie aussi sale que depuis que je suis arrivée ici. 

On nous habille comme des putes, avec des robes, des escarpins, pour faire quoi? Faire les jolies sur le trottoir et aguicher des mecs qu'on ne connais pas... 

Je garde pourtant en tête le fait que je vais sortir d'ici, je serais à l'extérieur de cette putain de prison. Je serais libre, et c'est peut-être une de mes seules chances de m'enfuir d'ici... 

Quand je rejoins les autres filles dans le hall d'entrée, on est de nouveau alignées et inspectées par le Capo, qui approche alors des filles tout en discutant avec ses associés. Je garde les yeux au sol cette fois, ne voulant pas plus de soucis que je m'en attire déjà. Quand j'entends Javier rigoler, je suis surprise, mais me force à ne pas lever les yeux vers lui. Puis, mon regard va vers le couloir d'où il est venu, son bureau. Sa femme est là, dans l'angle, et nous regarde d'un air supérieur, les bras croisés. Je n'arrive toujours pas à croire que cette femme accepte de passer sa vie aux côtés d'un homme comme Javier... 

Ça me dégoûte et me choque... 

Quand il passe devant moi, il ne m'adresse à peine un regard puis s'écarte et lance d'une voix forte:
- Bien, les filles... Ce soir, je veux que vous jouiez de vos charmes, comme vous avez très bien pû nous le montrer depuis votre arrivée ici... Enfin, certaines, mais pas toutes, puisqu'on n'a encore des réfractaires. Ce soir est un test pour vous. Alors tâchez de le réussir." Il dit cette dernière phrase en me regardant moi et je tremble presque de peur. Si jamais je fais un pas de travers, je risque de sévèrement le regretter, je le vois bien dans son regard... 

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant