Chapitre 39.

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Le baiser de Javier, humide et insistant, se transforme en une exploration plus profonde, une cartographie de chaque centimètre de ma peau. Je suis prise au piège, littéralement et métaphoriquement, dans les bras de cet homme qui incarne à la fois mon désir le plus fou et ma plus grande peur.

Mon esprit tourbillonne, une tempête de sentiments contradictoires. La colère, la honte, le désir... Tout se mêle dans un chaos indescriptible. Je me hais pour cette attirance, pour cette faiblesse qui me pousse à me laisser aller. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de répondre à ses caresses, de me perdre dans cette sensation de puissance qu'il me procure.

Javier, sentant sa résistance s'effriter, intensifie ses avances. Ses mains glissent sous mon vêtement, explorant les courbes de mon corps avec une familiarité troublante. Je sens mon cœur battre à tout rompre, un tambourin sourd dans ma poitrine... La chaleur de son corps m'enveloppe, m'étouffe presque.

Dans un élan de révolte, je tente de le repousser une dernière fois. Mais mes efforts sont vains. Javier est plus fort, plus déterminé. C'est lui le chef ici. Il fait ce qu'il veut de moi. 

Il me plaque contre le bureau, m'immobilisant avec son poids. Je lutte, mais ses coups sont faibles, désespérés.

-Tu ne peux pas m'échapper," murmure-t-il à mon oreille, sa voix rauque de désir. Je ne réponds plus de rien à cette phrase, et j'emprisonne son visage dans mes mains pour l'embrasser avec passion. Jamais on ne m'avais embrassée comme ça, jamais. Putain, c'est mal. Mais putain, que c'est bon. Je me fous que quelqu'un rentre, tant que je ressens encore cette sensation pendant quelques secondes. 

Je ferme les yeux, abandonnant tout espoir de résistance. Une larme chaude roule sur ma joue sans même que je m'en rendre compte, salée et amère. Je me demande si c'est là que je vais mourir, dans les bras de cet homme qui m'a brisée.

Il pourrait me briser le cou ou m'égorger maintenant que ça n'aurais plus d'importance. Il m'a déjà tout pris. 

Mais quand il redresse le visage et voit mes larmes, il me lâche brusquement, alors que je m'agrippe à sa chemise comme à une bouée de sauvetage. Ne me lâches pas, hurlent mes yeux, mais mon cerveau le supplie de s'éloigner. 

Javier me lâche alors brusquement, se redressant comme s'il venait de se réveiller d'un mauvais rêve. Il me regarde, le visage hagard, puis se tourne vers la fenêtre, et je n'ose plus bouger. Bon sang, mais qu'est-ce qui vient de se passer? J'ai l'impression que je vais mourir d'une seconde à l'autre. 

Je reste là, seule, le corps brisé par la douleur et l'âme meurtrie. J'ai l'impression d'avoir touché le fond, d'avoir franchi un point de non-retour. Je suis à la fois soulagée et dévastée.

Au bout de longues secondes où il ne dit rien, je m'aventure à essayer de sonder sa réaction et son état: 

- Javier?... Javier, pitié, dis quelque chose..." 

- Tu as franchi une ligne, Natalia. Tu as joué avec le feu, et maintenant tu t'es brûlée. Tu crois que tu peux te permettre de me provoquer ?" Le provoquer? Ces simples paroles me mettent dans une colère noire. Comment ça, je l'ai provoquer? Je n'ai absolument rien fait! "Tu m'as poussé à bout, poursuit-il d'une voix rugueuse et rauque. Je le toise, les larmes aux yeux: "Tu voulais ça, non ?" Il se fout de moi? Comme s'il n'avais pas asser de volonté pour se contrôler! 

- T'es sérieux?" Je lui balance une insulte en Espagnol, je me fous de ce que je risque. Ce type est malade. C'est ma faute alors, si on a succombé?! C'est ma faute s'il m'a embrassé?! C'est moi qui l'ai allumé, si je comprends bien?! 

Captive d'un narcotrafiquantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant