27. Lost

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𝕊𝔸ℙℍ𝕀ℝ 𝔸𝔹𝔹𝔸𝕊


Perdu seul dans cette obscurité, je crie seul en couleur. 

– Jimmy Brown



13 ans plus tôt...


Le gros corps derrière moi me pousse pour récupérer un peu d'eau alors que j'ai encore du shampoing dans les yeux. Je vais le tuer, putain, je le déteste.

─ Je vais t'arracher la gueule Phénix.

─ Touche-moi je vais le dire à ton père.

Je grogne et le pousse en retour pour avoir plus d'eau, mais j'ai l'impression que plus je passe mes mains dans mes cheveux pour retirer le shampoing et plus il y en a. Je suis certain que ce gros con est en train de me faire une blague de merde.

─ Baba ! Phénix joue avec le savon !

─ Moche poucave bordel ! C'est pas vrai ! Il hurle à son tour afin que mon père nous entende.

─ Bien sûr que si !

─ Tu sais pas te laver, c'est tout. Sale porc.

Bouillant de rage, je sors de la douche encore plein de mousse et Firestone continue de se moquer de moi.

─ On t'a déjà dit que t'étais monté comme un cheval pour ton âge ?

─ Mon âge ? J'ai l'âge de baiser qui je veux avec la bite que j'ai. Même la femme à Trump voudrait de moi !

─ Ouais mais parce que c'est facile de tromper Trump avec la gueule qu'il a.

Je récupère une serviette de bain, entourant ma taille afin qu'il arrête de tailler mon sexe. 

C'est juste de la jalousie, il ne peut pas avoir la même. 

Firestone me suit après avoir coupé l'eau et je me demande s'il restera assez d'eau chaude pour mon père. Il voulait passer après nous, et Firestone et moi faisons notre douche ensemble afin d'éviter de gaspiller. 

Je n'arrive pas à croire qu'il a quitté un manoir de putain de riche pour finir dehors. Je n'arrive pas à croire que nos passés soient aussi différents, mais qu'ils finissent de la même façon. Un manoir et la richesse et bonjour la vie de SDF. 

Alors que nous nous habillons, je le pousse pendant qu'il enfile son jean avant qu'il ne s'écrase au sol. Je suis plié en deux lorsqu'il fait la même chose. 

Qui pensait que nos rires dans la salle de bain après une douche de merde, seraient la dernière source de bonheur à laquelle nous avons le droit.

─ Le match n'est pas censé avoir commencé ? Demande Phénix en fronçant les sourcils.

J'arrête à mon tour de rire, séchant les quelques larmes de mes yeux avant d'acquiescer de la tête.

─ Ton père ne devait pas regarder le match ? Normalement on l'entend hurler dès les hymnes nationaux.

─ Il doit sûrement se mordre les doigts en se demandant si on lui a laissé assez d'eau chaude pour se baigner.

Phénix hausse les épaules, enfilant son t-shirt pendant que je fais de même.

𝐏𝐎𝐃𝐄𝐑𝐎𝐒𝐀 - T4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant