𝐏𝐎𝐃𝐄𝐑𝐎𝐒𝐀 - T4

16. Who are you

𝓢𝓪𝓹𝓱𝓲𝓻 𝓐𝓫𝓫𝓪𝓼

Qui es-tu ? Car tu n'es pas la femme que j'ai aimée.

 – Lauv

Quinze ans plus tôt...

Mon père... 

Mon père est l'amour de ma vie. Je n'ai personne d'autre que lui qui me comprenne et me soutienne. Oui, Calix ne compte pas pour moi. Mon jumeau rentre toujours en compétions avec moi. Mais b'ba, lui nous aime de la même façon et c'est sûrement pour cette raison que je l'admire. 

Mon rêve, c'est de lui ressembler. Je voudrais sa patience, sa vertu et son intelligence. 

En étant un Maghrébin, il a réussi à se filtrer parmi les meilleurs. À devenir l'un des meilleurs scientifiques du Maroc. Et pour qu'il augmente ses richesses intellectuelles, nous voyageons avec lui. Jusqu'à s'installer quelque temps à Cuba où il profite avec ses collègues de collecter des données qui l'aideront plus tard. 

J'aime à croire que c'est un Sheldon Cooper, mais en plus vieux. Mais je suis tout le contraire de lui. J'aime la folie des choses alors qu'il préfère le calme. Je n'ai pas de patience, j'attaque directement. Et quand il aime se poser devant un livre, j'ai une préférence pour les combats de rues et la guitare électrique ou encore le basket. 

C'est donc, une balle dans la main, que je dribble mes adversaires avant de marquer un panier. 

Mes collègues me tapent dans les mains et je regarde au loin, pour voir si Darcy a été témoin de ce beau score. Mais un autre gamin lui parle et mon sang ne fait qu'un tour. 

Je récupère subitement la balle et la balance brutalement dans la tête de l'homme qui lui parle.

─ T'as craqué ou quoi ? Il me hurle dessus.

─ Qui t'as dit d'approcher de ma copine même ?

Il grimace avant de soupirer d'agacement. Celui-ci se passe nerveusement la main dans ses cheveux, les lèvres pincées avant d'approcher vers moi et de me pousser brutalement. Lorsque je recule de quelques pas, je me jette immédiatement sur lui. Mon poing atterrit dans sa tempe qui explose dès que je la touche. 

Oui... 

Je n'ai rien avoir avec mon père, ni son intelligence, ni son calme, ni sa patience.

─ C'est bon Saphir, arrête.

Les autres essayent de me décaler de lui et peu savent que je fais des combats de rue. Ce mec, en une minute et quinze secondes, je le bouffe. 

Et sentant ma rage monter chaque fois que j'essaye de deviner de quoi il lui parlait, j'enchaîne les coups avant que mon corps ne soit propulsé en arrière par les surveillants. 

J'ai vu rouge, maintenant, je vois noir. 

En tournant la tête, je peux apercevoir Darcy qui s'en va, me laissant planté devant tout le monde comme un con. J'ai failli tuer un mec pour elle maintenant... Qu'est-ce que ça donnera plus tard ? 

Et alors que j'accours pour la rattraper, elle court plus vite. Un rictus insolent dessine mes lèvres. 

Très bien Darcy... Cours te cacher, si je te retrouve, c'est avec ta langue que je vais jouer.