𝐏𝐎𝐃𝐄𝐑𝐎𝐒𝐀 - T4

38. Perfect Revenge

KIΛЯΛ YΛПG

Je suis sadique sur les bords. 

– Descendants

Les flammes réchauffent la peau de mon visage. Les cris de ses humains incompétents, viennent comme une douce berceuse dans mes oreilles. La pulpe du pouce de Blind vient effleurer la nouvelle cicatrice sur ma joue, et je serre les cuisses avant de sauter sur lui. 

J'ai beau avoir l'habitude de faire souffrir les autres, mon cœur continue de battre à la chamade pour ce genre de spectacle. 

La main de Blind retombe contre son corps, me laissant ressentir le manque de son toucher.

— On devrait s'en aller, m'intime celui-ci.

Et pendant qu'il s'éloigne de la scène de crime, je reste encore devant les flammes à admirer le spectacle face à moi. 

Ils gémissent de douleur, rampent au sol pour se sortir du feu, réclament mon aide, mais je ne bouge pas d'un pouce. Au contraire, un rictus insolant forme la commissure de mes lèvres. 

La parfaite revanche... 

Comme s'ils ne s'étaient pas attendus à ce que Kiara Yang vienne se venger du mal qu'ils font en mon nom. Je déteste que l'on utilise mon gang pour justifier des actes que je n'ai pas ordonnés.

— Au secours....

La main brûlée d'un homme atteint presque mon kimono aussi sombre et noir que le plumage d'un corbeau. Je m'abaisse au sol, plantant mon regard dans le sien, me faisant réaliser à quel point il souffre, le feu le brûlant jusqu'à l'intérieur de lui.

— As-tu porté secours aux gosses que tu vendais au marché noir en mon nom ?

Je me redresse, dépoussiérant mon kimono avant que mon pied ne dégage sa main de mon passage, c'est alors qu'il comprend que sa vie m'est désormais insignifiante et que brûler mes propres hommes, m'indiffère complètement. 

Je vais vous apprendre à tous me trahir. 

Décidément, ils se donnent le mot.

— Il faut bien que je vous punisse si je veux encore avoir le contrôle sur le reste de mon gang.

Une détonation se fait entendre à ses arrières. Le plafond se détache, la lampe encore allumée finie par exploser, laissant le verre s'incruster dans la peau de ceux qui étaient en dessous de celle-ci.

— Vous méritez ce châtiment...

Et je leur tourne le dos. Les laissant me supplier de les sauver, de leur pardonner cette trahison, me promettant qu'ils ne referont plus les mêmes erreurs. Mais ce qu'ils me disent n'atteignent pas mon cœur complètement fermé pour eux. 

Une fois le mal fait, je ne pardonne jamais. 

Sortant de la grange en feu qui se détruit au fur et à mesure, je rejoins l'air frais, la neige craquant sous mes pas. 

Plus loin, Blind se tient droit à côté de sa voiture. Toujours dans son costume noir, il se démarque du fond blanc hivernal. 

Je tourne la tête vers les gamins sortis indemne de cette mascarade qui me remercient du regard silencieusement. La plupart sont encore des adolescentes et les trois garçons ne doivent pas dépasser la dizaine d'années.