53. Tease me

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𝕊𝔸ℙℍ𝕀ℝ 𝔸𝔹𝔹𝔸𝕊


Elle veut d'un bandit au teint basané.

 – Benab



OSAKA...

La voiture s'arrête devant les portails qui cachent au loin, un immense manoir. Presque le même que celui de la famille Hayes. Elle reprend sa route lorsqu'on nous autorise à entrer, traversant un long chemin où les arbres nus donnent l'impression d'être dans un film d'horreur. 

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, le stress me montant à la gorge. Ce n'est qu'un passage de plus pour vivre une meilleure vie. 

L'objectif de cette mission, c'est de revenir vivant. 

Le véhicule s'arrête devant le manoir et on vient nous ouvrir les portières. Le froid m'entoure comme une écharpe glaciale qui vient m'étrangler. De la fumée sort de ma bouche, la neige descend telle une fine pluie et qui laisse des traces blanches sur vos vêtements. 

Le bâtiment est ancien à l'architecture à la fois majestueuse et menaçante. Les lanternes en papier, suspendues à l'entrée, projettent des ombres dansantes sur le pavé inégal. 

Je m'arrête un instant, scrutant le périmètre. 

Les murs représentant des dragons et des paysages sereins, mais la beauté est troublée par la présence de garde vestis de noir. Leur regard vigilant scrute chaque mouvement, leurs tatouages apparents laissant deviner un passé tumultueux, comme notre passé à nous. 

Un homme nous incite à le suivre et nous entrons à l'intérieur. Je prends mon courage et franchis le seuil, le lourd portail de bois grinçant sous mon poids. Caleb me suit, jetant un œil sur tout ce qui nous entoure. 

À l'intérieur, l'air est chargé d'une odeur d'encens et de nicotine. Le hall, vastement décoré, est éclairé par des lustres en cristal qui jettent une lumière éclatante sur le parquet en bois poli. Des objets d'art, témoins de la tradition et du pouvoir, sont disposés avec soin sur des étagères.

— J'ai l'impression que c'est mieux que chez moi, me souffle Caleb.

Nous avançons doucement, la tension palpable chaque pas que nous faisons. Devant nous, un groupe de membres des Yakuzas, habillés de costumes impeccables, conversent à voix basse. Leur attitude dégage une aura de puissance. 

L'un d'eux, au visage cicatrise et aux cheveux tirés en arrière, lève les yeux et nous fixe avec un mélange de curiosité et d'hostilité. À partir de maintenant, ce sont nos ordres qu'ils vont devoir exécuter. 

Celui qui nous a fait entrer dans le manoir nous dirige vers une petite salle adjacente, où une table basse est ornée de bouteilles de saké et de verres en cristal. On s'y assoit autour. L'homme au visage cicatrisé nous suit de très près, fumant une cigarette avec une tranquillité déconcertante. Ses yeux, d'un noir profond, semblent percer nos âmes, à Caleb et moi.

— Alors c'est vous ? Demande-t-il en s'installant face à nous. Les Cavaliers Rouges ?

Je retire mon masque rouge avant de le poser doucement sur la table, lui révélant mon identité. Il écarquille les yeux en comprenant que je fais partie de ses tueurs à gages que l'on appelle toujours en cas de problème. L'un des meilleurs de cette génération. 

𝐏𝐎𝐃𝐄𝐑𝐎𝐒𝐀 - T4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant