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Jordan se trouvait au siège, il était dans une très grande salle ou un écran de télévision bordait l'un des grands murs blanc. Tout le monde était autour de lui, son directeur de campagne, son trésorier, les onze responsables occupant les différentes sections, le coordinateur de terrain, le chargé de missions, l'analyste de donné, le conseillé politique et l'attaché presse.
Marine LePen était là aussi, en temps que directrice du groupe Rassemblement National à l'Assemblé Nationale, un poste qu'elle occupait depuis deux-mille-vingt-deux. Elle devrait bientôt faire des élections pour être réélue.
La salle était bondée de monde depuis plus d'une heure, Jordan avait organisé, ou plutôt avait fait organiser, une petite réception entre eux pour qu'ils regardent les résultats du premier tour qui ne tarderaient plus à arriver. Il y avait une longue table en bois recouverte d'une jolie nappe de tissu blanc sur laquelle était disposé tout un tas d'apéritifs. Jordan avait insisté sur la nécessité de cet évènement pour se féliciter de cette campagne et se détendre après avoir autant travaillé ces derniers jours ; et ce, qu'importe les résultats. Tout le monde méritait cette pause.
Jordan s'était installé dans un fauteuil, son dos douloureux à force d'être debout, il pouvait entendre des rires et des morceaux de conversations joviales partout autour de lui et cela lui fit du bien. Tout le monde semblait ravis de la pause méritée qui leur était accordée.
Lorsque, à la télévision, le décompte partant de dix commença, toute la salle devint silencieuse en une fraction de seconde et Marine vint s'asseoir à coté de lui sans quitter l'écran des yeux, le visage très sérieux tiré par le stress. Jordan se redressa, posant les coudes sur ses genoux et essaya de se convaincre qu'il était trop tard pour paniquer, que les résultats cachés derrière les chiffres ne changeraient plus. Et dix secondes après, la salle fut de nouveau plongée dans la bonne humeur, des cris de joie et des acclamations, des rires et des soupirs de soulagement explosaient partout autour de Jordan qui lui, était resté fixé sur l'écran, un mélange d'émotions se créant en lui.
Le rassemblement National était en tête du premier tour avec vingt-neuf pourcent de voix, le parti présidentielle n'était qu'à la troisième position avec vingt pourcent juste après l'union de la gauche.
« Jordan ! L'appela Marine, le sortant de sa stupéfaction. Neuf pourcent de plus que le parti présidentielle ! S'exclama-t-elle, debout, le visage rayonnant.
- Je savais qu'on pouvait le faire. Répondit Jordan en se levant, il serra Marine dans ses bras, sentant une immense joie l'envahir. Il était à seulement quelques pas d'être nommé Premier Ministre, il pouvait toucher le pouvoir du bout des doigts comme un tissu fin à la fois doux et irritant.
- Bravo à toi. Lui dit Marine en le relâchant, tenant toujours ses bras en lui souriant.
- Et bravo à vous aussi. Bravo à nous tous.» Répondit-il, Marine semblait avoir les larmes aux yeux et cela lui donna envie de tenir une promesse, celle de toujours la protéger. Après tout, ça marchait comme ça dans une famille.
Jordan s'éloigna d'elle pour se placer devant l'écran, attirant l'attention de tout le monde, il fit un petit discours pour les remercier de leur travail, s'attardant sur chaque personne, les félicitant et insistant sur le fait de ne pas abandonner maintenant et de ne surtout pas se relâcher.
Après ça, vint le moment de s'adresser aux Français, il sorti et fut acclamé par une foule de personnes qui hurlaient leur joie. Jordan se posta devant eux, replaçant les micros correctement et disposant ses documents sur le pupitre. Il leva les yeux vers tous ces gens qui étaient là pour son parti, il commença son discours en soulignant que les résultats reflétaient un verdict sans appel des Français, confirmant leur désir de changement. Il insista sur son objectif de devenir Premier ministre, tout en soulignant que la majorité absolue restait incertaine. Jordan adopta un ton grave et mesuré, cherchant à apparaître comme un leader responsable face aux défis à venir. Il leur fit un sourire alors qu'ils l'acclamaient tous puis il quitta la scène, retournant à l'intérieur pour retrouver les autres.
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LONG METRAGE
FanfictionBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...