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Hier, Gabriel fut profondément engagé dans la gestion des conséquences des élections législatives anticipées de ce mois. Ces élections, déclenchées après la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, avaient vu le parti au pouvoir subir des pertes significatives. Gabriel était confronté à la difficile tâche de gérer un gouvernement sans majorité parlementaire claire, ce qui compliquait la formation d'une coalition stable pour gouverner efficacement le pays.
Cette période était particulièrement tendue, car les résultats des élections législatives accentuaient l'instabilité politique en France. Il devait donc naviguer dans un climat politique délicat, tout en préparant son gouvernement à faire face aux défis à venir, notamment en vue des Jeux Olympiques de Paris deux-mille-vingt-quatre.
Le soir, en rentrant chez lui, il avait appelé Jordan après tout ce temps sans le faire, se découvrant une nouvelle timidité qu'il n'y avait plus eut entre eux depuis longtemps. Ils s'étaient racontés leur journée, se déchargeant de toute la pression qu'ils avaient sur leurs épaules, comme avant. Gabriel avait beaucoup hésité et puis il s'était dit qu'il pourrait bien essayer de réparer les choses plutôt que de les fuir pour une fois.
Et pour une fois depuis de long mois, il avait bien mangé et s'était endormi facilement, plongeant dans un rêve doux dont il ne s'était pas rappelé en se réveillant.
Aujourd'hui, le vingt-sept juin, il se trouvait dans ses loges, se faisant maquiller par Stéphanie pour son dernier débat du mois contre Jordan Bardella bien qu'il ait débattu contre lui seulement deux jours auparavant. Aujourd'hui était un débat très stressant car les résultats du premier tour arrivaient à grandes enjambées, il impliquait Olivier Faure, un autre débat à trois.
Nicole arriverait seulement après le débat alors l'ambiance n'était pas la plus agréable, la pression flottait dans l'air et tout le monde semblait morose. Antoine et Gabriel parlèrent de l'avenir de la France selon leur parti et de l'avis divergeant de l'extrême droite, ce débat ne serait, finalement, qu'un résumé pour les Français.
Gabriel avait tellement envie de voir Jordan, mais il était tellement ambivalent à ce sujet. Chaque fois qu'il y pensait, son cœur se serrait d'impatience et de tristesse à la fois, deux sentiments qui ne s'entendaient pas, comme les deux opposés d'un aimant.
« Le Rassemblement National ne sera pas élu. Disait Gabriel, observant Stéphanie le maquiller dans le miroir. Il avait la mine sombre et ses cernes n'avaient jamais été aussi marquées, sa voix ne dépassait pas le murmure. Le fait de savoir que son mandat durait trois ans ne le réconfortait pas vraiment même s'il aimait vraiment son travail. S'il venait à le perdre, plus rien ne compterait vraiment. Pour lui, aider les Français, être la pour eux, mettre en place des solutions pour leur faciliter la vie, étaient les choses les plus importantes pour lui.
- Pourquoi ? Demanda Antoine.
- Parce qu'il y aura des alliances, ils ne pourront pas gagner. Répondit-il d'une voix monotone.
- Peut-être que si. Répondit Antoine en haussant les épaules.
- Non. Ce ne sera pas le cas.
- Et nous ? Demanda Antoine, il semblait inquiet, mais après tout, cette situation était inquiétante pour tout le monde, Gabriel n'avait simplement plus la force de se battre en dehors des débats.
- Ça dépend si les Français choisissent entre la gauche ou le centre, on ne peut pas prévoir.
- Les gens en ont marre de Macron, vous savez ils- Commença Stéphanie en rangeant ses affaires.
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LONG METRAGE
FanfictionBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...