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Pendant les Jeux Olympiques de Paris, Gabriel continua de remplir son rôle de Premier ministre, bien que son gouvernement soit alors en phase intérimaire après sa démission. Le huit juillet, Emmanuel Macron n'avait pas accepté de le libérer de ses fonctions, lui demandant de rester encore un peu, jusqu'à ce qu'il ne trouve un remplaçant. Durant cet événement, il avait géré plusieurs crises tout en se montrant actif sur la scène publique. En effet, Gabriel avait dû gérer des incidents liés à la sécurité durant les Jeux, notamment en raison de la menace terroriste persistante en France. La coordination des forces de l'ordre pour assurer la sécurité des athlètes, des spectateurs, et des dignitaires présents était un défi de taille, surtout dans un contexte politique déjà tendu. Il avait également dû gérer des protestations liées aux conditions de travail et aux réformes du gouvernement, notamment celles concernant les retraites et les conditions des travailleurs dans le cadre de l'organisation des JO. Ces manifestations avaient nécessité une gestion attentive pour éviter qu'elles n'éclatent en troubles plus graves. Gabriel avait aussi eut à gérer des problèmes logistiques. En effet, avec un afflux massif de visiteurs internationaux, des défis logistiques, tels que des retards de transport, des hébergements insuffisants, et des problèmes d'infrastructure, avaient mis à l'épreuve l'organisation des Jeux et avaient requis des interventions directes du gouvernement pour maintenir le bon déroulement des événements.
Gabriel fixait les papiers éparpillés sur son bureau, les traits tendus, le regard sombre. Chaque document représentait une idée, un projet, une réforme qu'il avait bâtie, peaufinée, imaginée pour son pays... et qu'il était maintenant condamné à voir stagner. L'intérim le réduisait à l'état de spectateur, un fantôme dans son propre bureau. Il avait le titre, l'autorité en apparence, mais ses mains étaient liées. Son téléphone vibra. Un appel. Jordan. Un soupir lui échappa alors qu'il décrocha, sa voix plus lasse qu'il ne l'aurait voulu.
« T'es pas censé être en train de siroter un spritz en terrasse, toi ? Un rire léger lui répondit à l'autre bout de la ligne.
- Je le ferais si tu arrêtais de bouder, répondit Jordan, sa voix vibrante d'un amusement tendre. Gabriel passa une main sur son visage, se massant les tempes.
- Je ne boude pas.
- Ah non ? Alors comment tu qualifies le fait de t'enfermer dans ton bureau alors que tu pourrais profiter d'un peu de répit ? Gabriel ferma les yeux, s'enfonçant dans son fauteuil.
- Ce n'est pas du répit. C'est une putain de torture. Jordan ne répondit pas tout de suite. Il connaissait Gabriel, savait combien cet entre-deux l'insupportait.
- Je sais. Ces deux mots, simples, sincères, suffirent à lui arracher un souffle plus profond.
- J'ai toutes les clés en main, Jordan. Toutes. Je pourrais finaliser des dossiers, enclencher des décisions cruciales. Mais non, je dois rester là, à regarder les choses se faire sans moi, comme si j'étais déjà de l'histoire ancienne.
- Ce n'est pas le cas.
- Ça y ressemble foutrement. Il y eut un silence. Puis la voix de Jordan, plus douce, plus basse.
- Gaby... tu es en train de brûler de l'intérieur. Il se redressa légèrement, comme si ces mots l'avaient frappé.
- Je ne supporte pas d'être inutile.
- Tu ne l'es pas.
- Ah non ? Alors explique-moi ce que je suis censé faire. Parce que je vois un putain de gouffre devant moi et je ne sais pas comment l'éviter. Jordan soupira de l'autre côté de la ligne.
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LONG METRAGE
FanfictionBardellattal : plus de 250 506 mots ! 656 pages. En deux-mille-vingt-et-un, dans le silence feutré d'un vol au-dessus des nuages, Gabriel Attal et Jordan Bardella, deux rivaux politiques que tout sépare, se croisent sans savoir qui ils sont réelleme...
