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ALMA

11 h 00.

Après avoir mis au point le déroulé pour l'échange de demain, nous décidons de ne plus en parler pour le reste de la journée. Je commence à me dire qu'à chaque fois que je retrouve Sandro, il y a toujours quelque chose ou quelqu'un qui nous empêche d'être ensemble. C'est comme si notre histoire n'avait pas sa place dans ce monde. Pourtant c'est plus fort que moi, je ne peux plus m'imaginer sans lui. Ce que je ressens dans ses bras est au delà de tout ce que j'aurai pu rêver.

Je passe dans la salle de bains pour me préparer. Son odeur est encore incrustée en moi et je n'ai pas envie de m'en débarrasser. Je fais la mous pour prendre ma douche mais la nuit a été torride et il faut quand même que je me rafraîchisse. J'en profite pour envoyer un message comme promis à mes amis pour ne pas qu'ils s'inquiètent.

« Je l'ai retrouvé, tout va bien, je vous raconterai tout à mon retour. »

Ce n'est pas vraiment exact, tout ne va pas bien, mais je l'ai retrouvé et c'est ce qui compte pour le moment. J'enfile un pull beige chiné en laine bien chaud, un jean gris décoloré et ma paire de bottines noires. En sortant de la salle de bains, je tombe nez à nez avec Sandro qui a déjà opté pour un nouveau visage. Son nez a changé de forme et une petite moustache vient cacher sa bouche si parfaite. Je ris à la vision de cette nouvelle identité.

— Qu'est-ce que tu es sexy !

— Je te plais comme ça ?

— Tu es irrésistible !

Je dépose un doux baiser sur sa lèvre et les poils de sa fausse moustache me picotent.

Il m'attrape par la taille et me serre contre son torse. Une chaleur se répand le long de mon ventre et je colle mes hanches contre les siennes. Ma langue vient chercher la sienne et je m'agrippe dans sa chevelure brune. À chaque fois qu'il me touche, j'ai irrésistiblement envie de lui.

— Hmm, Il va falloir que l'on sorte vite d'ici, sinon on risque de ne plus JAMAIS quitter cette chambre, dit-il.

Je sens un renflement naître au niveau de son sexe et je me mets à rire.

— Ok, très bien allons-y.

J'attrape la perruque de la veille, j'enfile un bonnet par-dessus et nous sortons de d'hôtel. Dehors, le temps est agréable. Les voitures circulent déjà à vive allure sur cette longue avenue qui longe le Tibre.

— Où va-t-on ?

Il appelle de la main un taxi qui s'arrête juste devant nous et nous montons à bord.

— On va descendre un peu plus au sud de la ville.

— Qu'as-tu fait de ta voiture ?

— Elle est toujours au sous-sol de mon appartement, mais elle est bien trop repérable. Il vaut mieux qu'elle y reste si l'on veut passer inaperçu.

D'un côté, avec une voiture pareille, difficile de se fondre dans la masse. Le taxi me va bien. Il traverse en direction de la rive gauche et je vois se rapprocher la basilique Saint-Pierre, par la fenêtre.

— Tu es retourné dans ton appartement depuis que tu as quitté Lisbonne ?

— J'ai récupéré quelques affaires mais je n'y dors plus. Mon adresse n'est plus inconnue depuis.... la dernière fois !

Depuis que Teresa y a pénétré et s'est fait passée pour sa copine.

— Comment a-t-elle su où tu habitais ? Tu crois qu'elle nous a suivis après l'Opéra ?

Couldn't forget youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant