Couldn't forget you

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ALMA

6 janvier. 8 h 36.

J'ai dormi cette nuit, dans les bras de l'homme que j'aime. Sandro n'est peut-être pas à l'aise pour dévoiler ce qu'il ressent, mais il a telle facilité à me le prouver à travers ses caresses. De ma vie, je n'ai jamais passé une nuit aussi intense et inoubliable.

Je me prépare en silence en essayant de dissimuler la peur qui commence à monter en moi au fur et à mesure que les minutes passent.

Sandro sort de la salle de bains, il a revêtu une tenue noire très sobre. Son visage n'est pas encore dissimulé derrière un masque ce qui me permet de profiter de sa beauté. Sa petite cicatrice au creux de sa joue se soulève lorsqu'il me sourit.

— Tu n'es pas trop fatiguée, mon amour ?

J'adore quand il m'appelle comme ça.

— J'ai quelques courbatures mais ça va, et toi ?

Il s'approche et m'embrasse délicatement. Ses lèvres ont glissé toute la nuit sur ma peau et pourtant à ce contact, mon corps frissonne comme si c'était la première fois.

— Je n'ai jamais passé une aussi bonne nuit. Tu as fait preuve de beaucoup de souplesse, c'est pour ça que tu as mal partout, me dit-il en se moquant de moi.

Je l'attrape par le t-shirt et le tire contre moi sur le lit. Appuyé sur ses avants bras, il embrasse mon front. Mes mains passent sous son pantalon pour agripper ses fesses et j'aspire la peau de son cou jusqu'au sang. Un petit gémissement sort de ses lèvres et je sens son sexe se durcir instantanément.

— Hmmm, tu n'en as pas eu assez cette nuit ?

— Je suis une éternelle insatisfaite.

— Il va falloir que tu me lâches et vite, ou sinon nous ne quitterons plus jamais cette pièce.

Je ris. L'heure tourne et nous devons commencer à nous préparer sérieusement. Je relâche aussitôt Sandro qui se dégage de mon étreinte. Il se dirige en direction de son sac et en sort une mallette assez étrange. En l'ouvrant, un nouveau visage apparaît à l'intérieur. Je comprends qu'il s'agit du masque qu'il va porter pour visiter le Vatican.

— Au fait Sandro, as-tu un billet d'entrée ? Il paraît que c'est très compliqué sinon d'y accéder !

— Oui ne t'inquiète pas. J'en ai même plusieurs.

Je le laisse s'afférer à la mise en place de son déguisement pendant que je gagne la salle de bains pour le mien. Ma perruque de couleur châtain est parfaitement adaptée à la forme de mon crâne et je décide de me maquiller plus que d'habitude pour essayer de camoufler au maximum les traits de mon visage. Une fois terminé, je m'observe dans la glace, je suis méconnaissable. Je reviens dans la chambre et regarde l'homme debout devant moi. Sandro s'est transformé en un homme plus âgé, au physique quelconque, ses yeux ne sont plus bleus et ses cheveux sont désormais mi-longs. Il semble aussi surpris de ma transformation que moi de la sienne.

— Tu es plutôt douée dans l'art du déguisement, on ne te reconnaît pas, me dit-il.

— Tu me préfères comme ça ?

— Je préfère mon Alma à moi, mais tu restes très jolie.

Le téléphone de Sandro sonne et nous interrompt.

— Oui Ugo ?... oui on est presque prêt... des nouvelles de ton côté ?... ok très bien... et Teresa ?... ça marche, on continue comme prévu. À tout à l'heure.

— Que t'a-t-il dit ?

— Teresa est bien à Rome. Peter a réussi à la trouver et lui a collé un mouchard. Il nous tiendra informé de sa position en temps réel pour qu'on ait plus de facilité à la suivre à l'intérieur du Vatican. D'après Ugo, un deuxième rendez vous se profile place Popolo, comme prévu initialement.