Chapitre 26

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Aria

Nous arrivons vers 00h30 au club de Propriano. La fête bat son plein alors que la soirée ne fait que commencer. Les garçons décident de prendre une bouteille de whisky et les filles de la vodka. Personnellement, je ne boirais pas ce soir, ou en tout cas, pas autant que la dernière fois.

La barmaid nous conduit à une table avec un remix de « Love is Wicked » de Brice & Lace a fond dans la boîte. Cette musique nous met instantanément en condition. Cette soirée commence bien, nous nous servons tous un verre et trinquons en direction de Andréa. On se met tous à crier joyeux anniversaire avant de boire une gorgée. Peu de temps après ça, on s'éclipse sur la piste avec les filles pour aller danser.

Au bout de ce qui me semble être une éternité, nous retournons à la table. Les garçons parlent entre eux et regardent les autres danser. Ils ne sont pas venus nous rejoindre, je suppose qu'ils attendent d'être un peu plus alcoolisés pour aller sur la piste. Je prends mon verre et le porte à mes lèvres. L'alcool me brûle la gorge et bizarrement, j'aime cette sensation, de sentir le liquide descendre le long de mon œsophage jusqu'à mon estomac.

— On peut parler ? Gueule Alane à mon oreille pour que je puisse entendre malgré la musique. Il va la lâcher cette foutue oreille ?

Bien sûr.

Il m'attrape par le bras pour m'éloigner des autres.

— Aria, je suis désolé si je me comporte de manière possessive envers toi, mais j'ai du mal à me contrôler quand tu es là. Tu m'intéresses. Je te trouve magnifique, intelligente et drôle. Ça fait un petit moment que j'ai envie de te dire tout ça, mais je n'ai pas osé. Et tu ne m'as pas vraiment laissé d'ouverture pour que je puisse te l'avouer.

Par pitié que quelqu'un vienne m'aider.

Je reste muette, le laissant me dire toutes ses choses à mon oreille. Qui en a déjà un peu trop entendu ce soir ! Tout ce que j'aimerais, c'est qu'il se la ferme. C'est le moment où jamais Aria...

Alane... Écoutes, je ne sais pas quoi te répondre. Je ne ressens pas la même chose envers toi. Je t'adore, tu es un super ami, mais pour le moment, je ne me vois pas être en couple avec qui que ce soit vu ma situation. Si les choses avaient été autrement j'aurai peut être pu me poser la question, mais la réalité est que c'est impossible. Je ne peux rien t'offrir d'autre que mon amitié.

Il me fixe en crispant la mâchoire. Ce que j'ai dit n'a pas l'air de lui plaire. Il boit son verre d'une traite sans me lâcher du regard. Son air mauvais, à cet instant précis, me fait froid dans le dos. Il se rapproche près de mon visage avec un sourire cynique.

— Oh ma belle, toi et moi c'est loin d'être terminé...

Je me recule en fronçant les sourcils.

Mais qu'est-ce qui lui arrive ?

Genre il te menace là ?

Ça doit être l'alcool, il n'a jamais été comme ça auparavant. Le mieux à faire est de ne pas répondre, ça ne servirait à rien. Je préfère retourner voir mes amis et faire comme s'il ne m'avait jamais parlé. Je verrais pour avoir cette conversation avec lui quand il sera à jeun.

J'avance vers les filles et June me scrute avec un air interrogateur. Je lui dit de laisser tomber et les embarquent toutes pour retourner sur la piste. Mon idée principale est d'oublier ce moment de gêne et profiter à fond.

Ouais bah s'il revient à la charge, je lui fou mon poing dans la gueule !

Tu ne vas rien faire du tout... Je contrôle ce corps, pas toi.

Ma Prison DoréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant