Chapitre 11

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Coucou les amis, pour rappel, ce roman est une dark romance et ce matin contient un language sexuel cru, très détaillé... Public averti !


Masson

J'observe Aria entrer dans sa chambre. Comme je m'y attendais, elle est surprise de me voir. L'expression sur son visage est jouissive. Elle passe de l'étonnement à la colère en quelques secondes. Je ne prends pas la peine de me relever de son lit. Après tout, ça fait quand même quinze putain de minutes que je l'attends.

Pour passer le temps, j'en suis même arrivé à observer sa chambre dans les moindres détails. Elle est grande et sobre avec principalement du blanc, quelques touches de gris et de rose pâle. Loin de ce qu'on attend d'une gamine de 17 ans où l'on retrouve des posters en tout genre, des photos de ses amies et elle en soirée et des vêtements un peu partout par terre.

Son lit est collé au centre du mur de droite lorsqu'on entre dans la chambre, une grande penderie y fait face avec une porte à côté qui, je suppose, doit être sa salle de bain. Une coiffeuse est disposée dans l'angle gauche. Sur la droite se trouve un pupitre avec un violon posé sur son support, ce qui m'étonne car en deux ans, je ne l'ai jamais vu jouer une seule fois. C'est peut être juste pour la déco.

Et pour finir, une gigantesque bibliothèque pleine à craquer de livres en tous genres finit de remplir la pièce. Une littéraire... Arf, c'est bien ma veine ça, mais en même temps, vu le personnage, je ne suis pas plus étonné.

Une fois que j'ai passé en revue quelques-unes de ses lectures - des classiques de la littérature chiante à en mourir - je me suis décidé à l'attendre sur son lit. Autant me mettre à l'aise. Elle avait qu'à être là après tout.

Où étais-tu ?

Elle me regarde bouche-bée. Je pense qu'elle ne s'attendait pas à cette question et encore moins à me voir ici.

— Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ?

Elle croise les bras sur sa poitrine en fronçant les sourcils.

— Tu n'as pas répondu à ma question.

— Ça ne te regarde pas, sors de ma chambre ! en se déplaçant sur le côté en me montrant la porte de sa main.

Si elle croit une seconde qu'elle va me foutre dehors, elle rêve.

— Non. Il faut qu'on parle.

Je crois qu'elle n'a pas encore compris ce qui l'attendait. Je vais tâcher d'être très clair avec elle.

— Et de quoi devrions-nous parler ?

— Je suppose que ton père t'a annoncé la bonne nouvelle ? Dis-je en m'avançant vers sa coiffeuse pour regarder les photos accrochées autour du miroir.

J'en décroche une pour la regarder de plus près. Il s'agit d'une photo de Matt et elle. Ils étaient enfants. Aria qui devait avoir à peine 5 ou 6 ans est suspendue au dos de son frère, sa tête collée à lui. C'est une belle photo. On peut remarquer leur complicité en la regardant. Je me suis souvent demandé ce qu'aurait été ma vie avec un frère ou une sœur. Être fils unique n'est pas vraiment un plaisir... Surtout quand ton père mise tout sur toi pour qu'un jour, tu reprennes son entreprise.

Perdu dans mes pensées, je ne remarque pas qu'Aria arrive vers moi. Elle m'arrache la photo des mains.

— Touche à ton cul d'accord ! Rage-t-elle en remettant la photo à sa place.

— Tu étais bien mignonne quand tu étais petite. Qu'est-ce qui a bien pu se passer en grandissant ?

Je recule pour me diriger vers sa fenêtre. Elle donne sur un balcon avec vue sur la piscine et les jardins. Au loin, on peut apercevoir la petite écurie qui accueille les chevaux de la famille.

Ma Prison DoréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant