Chapitre 33

53 12 4
                                    

Masson

Je me gare devant le casino, sors de la voiture et entre à l'intérieur par la porte de derrière. Sur le chemin pour rejoindre mon meilleur ami et son père, mes pensées se tournent vers Aria, et plus précisément vers son haut blanc littéralement transparent sous la douche. J'étais à deux doigts... Il s'en est fallu de peu avant que je craque. Et ses tétons... Putain Masson arrête de penser à ça !

La voix du patron me fait revenir sur terre. J'entre dans la pièce, Matt, Enrico et Lucca sont assis autour de la table.

— C'est pas trop tôt, s'exclame Enrico. Monsieur se fait désirer.

Un sourire étire mes lèvres. S'il savait, j'aurais préféré rester mille fois dans cette douche qu'avec eux.

Fais des reproches au boss. J'y suis pour rien si je dois servir de taxi à la princesse.

Et hop, un regard noir du patron dirigé contre moi.

— Je peux te remplacer si tu veux. J'ai pas mal de temps libre en ce moment et Aria m'adore.

Certainement pas ! A l'idée que ce soit lui qui puisse aller la réveiller... Non ! Impossible. Même si je sais qu'il ne sont qu'amis, le fait de l'imaginer à ma place auprès d'elle me fait rager de l'intérieur.

— Ça va aller, dis-je d'un ton sec. J'ai accepté cette mission donc je l'assume.

— Bref, nous ne sommes pas là pour parler de ma fille. Je vous signale que d'après nos précieux amis, il manque deux, au maximum trois filles pour atteindre leur nombre. La vente a lieu dans moins de trois semaines. Je veux tous nos hommes sur le coup.

— Je vais appeler quelques contacts pour savoir s'ils auraient des infos sur le lieu. Mais d'après ce que je sais, l'adresse est divulguée à peine 48h avant pour éviter les fuites, expliqué-je en sortant mon téléphone.

— Ça nous laisse une très courte marge de manœuvre, dit Matt en fronçant les sourcils.

Il n'a pas tort et quand bien même on arriverait à avoir le lieu, il n'est pas sûr qu'on puisse y accéder sans utiliser la force.

— Il faut se mettre en tête que si nous arrivons à trouver cet endroit, ce sera un bain de sang. Les clients sont choisis minutieusement, leur rappelais-je. Ils seront armés jusqu'aux dents.

— Tout ce qu'il me faut, ricane Enrico. Je commençais à m'ennuyer. Contrairement à certains, je n'ai torturé personne cette semaine moi.

Il se tourne vers moi avec un air accusateur. Je savais que ça allait se savoir, ce bâtard de Marco n'est pas capable de fermer sa gueule.

— Tu as torturé quelqu'un sans m'en parler ? s'étonne Matt.

Ma mâchoire se crispe d'énervement, il ne pouvait pas la fermer.

— C'était personnel, me justifiais-je.

— C'était qui ? enchérit le boss.

— Personne d'important !

Impossible de leur dire que la personne concernée n'est autre que le connard du lycée de sa fille qui l'a shootée avec un anxiolytique pour ensuite essayer de la violer. Et tout ça lors d'une soirée à laquelle elle était, au lieu d'être à une nocturne de ski. Donc à moins de vouloir mourir, je vais garder ça pour moi.

Ce connard n'a eu que ce qu'il méritait. Après avoir ramené Aria chez elle et avoir eu une sacrée remontrance de la part de son paternel, je suis allé récupérer cette merde, défigurée par les coups que je lui avais infligés la veille. Je l'ai enfermé dans le sous-sol en interdisant aux gardes de s'en approcher.

Ma Prison DoréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant